Le Vilain Petit Canard s’arrête là

Temps de lecture : 2 minute(s)

L’aventure aura duré quatre ans, un mois et vingt jours exactement.    Plusieurs centaines d’articles, un travail considérable, désormais une charge insoutenable, et pour quoi faire ? 

Cette question, je me l’étais déjà posée en septembre 2017, après deux années d’existence de mon blog, mais j’avais choisi de continuer, pour laisser le temps au temps, et qui sait, la situation allait peut-être s’améliorer ?    Force est de constater qu’il n’en est rien.

Mon point de vue aujourd’hui n’est plus de croire que nos sociétés vivent dans l’oppression d’un système qui ne pense qu’à les briser et les exploiter, mais bien que c’est l’apathie et la résignation des populations elles-mêmes qui en sont la cause ou tout au moins le moyen.

Si vous acceptez de vous faire tondre en toute occasion, de vivre comme des esclaves, de bouffer des fake news imprégnées de barbituriques, de croire aux promesses de lendemain sans regimber, vous êtes les artisans de votre propre déchéance et ne faites qu’encourager les salauds à en remettre une couche.  Aucune liberté, aucun droit n’a jamais été donné à qui que ce soit.  Ils ont été gagnés de haute lutte.

Je ne parle pas ici de mon fidèle (petit) lectorat, si vous êtes là, c’est que vous avez déjà réalisé tout ceci, mais vous plus moi, ça fait combien ?  Même en étendant ceci à l’ensemble des médias alternatifs un peu sérieux, ça reste totalement dérisoire.

Ce n’est pas qu’il n’y aurait pas la place pour une information alternative ou pour une analyse critique de l’actualité, mais bien qu’il n’y a personne pour s’y intéresser.  Tout le monde est recroquevillé sur sa petite zone de confort en priant pour que les tuiles tombent un peu plus loin, sur les autres.  Surtout, pas bouger.  Le système oppressif dans lequel nous vivons a su bien jouer sur les clivages pour anéantir les dernières poches de résistance fondées sur la solidarité.   Il n’y a plus une population, mais bien autant d’individus isolés, et pour cette raison, vulnérables.

Et si les gens se comportent comme des moutons, pourquoi voudriez-vous qu’ils soient traités autrement que comme des moutons ?  On les fera paître, puis on les enverra à l’abattoir pour les manger ensuite, c’est le lot commun de l’espèce.

Une bonne partie de cette population ne prend même plus la peine de suivre l’actualité, dont ils savent confusément qu’elle est désormais manipulée et déformée pour servir les intérêts des puissants.  Mais si cette actualité est anxiogène, l’idée que la réalité pourrait bien être pire l’est encore plus.  C’est là qu’il faut chercher la cause de cet immobilisme, de la résignation.  Et se résigner, c’est renoncer.

Je mesure parfaitement et depuis longtemps la futilité de l’entreprise qui consiste à tenter de dessiller mes compagnons de galère.   Cela ne représente plus guère qu’une charge sans aucune satisfaction à la clé.  Réaliser à quel point notre société est pourrie jusqu’au trognon n’a rien d’une sinécure, c’est juste démoralisant.  Raison pour laquelle moi aussi, je jette le gant.

avatar

Philippe Huysmans

Webmaster du Vilain Petit Canard, citoyen de nationalité belge, marié et père de deux enfants. Je vis en Belgique et j’exerce la profession d’Informaticien à Bruxelles. Mes articles

38 réflexions sur “Le Vilain Petit Canard s’arrête là

  • avatar
    26 octobre 2019 à 20:02
    Permalien

    C’est curieux, votre découragement au moment où tout bouillonne, où des portes s’ouvrent comme jamais. L’avenir se construit et les mainstreams sont déboussolés. Ne perdez pas le fin de l’info mondiale hors des ornières, vous reviendrez sûrement sur votre dégoût.

    • avatar
      27 octobre 2019 à 11:30
      Permalien

      Sur fond d’une crise économique qui n’en finit plus, la crise sociale n’est que le prélude au chaos que les puissants résoudront comme ils l’ont toujours fait, en envoyant la jeunesse se faire massacrer dans une guerre bien sanglante. Après, ce sera « business as usual ».

  • avatar
    27 octobre 2019 à 14:25
    Permalien

    Je comprends votre découragement. Il suffit de voir le sort de Julian Assange et le manque d’intérêt que lui porte l’ensemble de la population pour savoir où on en est. Je suis belge aussi, ce pays d’origine m’a fait terriblement souffrir à tous les niveaux,. J’ai vécu dans d’autres pays pour y voir aussi cet individualisme destructeur, cet égoïsme ravageur. Ces enfants que j’ai éduqués seule, m’ignorent parce que je ne suis pas ce qu’ils voudraient que je sois, parce que j’ose dire ce qui ne va pas. Eux aussi ne veulent que se préoccuper de leur petit confort, de leur petit moi trop développé. Il ne reste qu’à souhaiter que l’humanité s’en aille progressivement pour laisser place aux quelques autres êtres vivants qu’elle n’aura pas pu faire disparaître. Je ne m’inquiète plus pour l’humain, je m’inquiète pour la beauté de notre planète que nous salissons jour après jour. Que votre esprit voyage encore vers les contrées ignorées que vous aimez !

    • avatar
      27 octobre 2019 à 14:46
      Permalien

      Merci pour votre soutien, il me va droit au coeur. Cette société est malade, et je constate comme vous, même au sein de ma propre famille, que certains d’entre-eux préfèrent ignorer la réalité, et sont donc contraints à refuser ce qu’on leur explique. C’est assez dur à vivre, mais j’imagine que chacun a le droit de se protéger comme il l’entend. Est-ce que le hérisson qui se met en boule au milieu de l’autoroute est en sécurité ? J’ai comme un doute. Et comme vous, je ne crois plus beaucoup en l’humanité, qui se comporte partout où elle passe comme des dangereux parasites. En moins de 200 ans, elle a réussi à détruire plus complètement la planète que l’ensemble des espèces qui l’ont foulée durant les centaines de millions d’années qui nous ont précédé. Cela étant posé, personne n’a dit que l’humanité représenterait l’alpha & l’oméga non plus. Conne comme elle est, elle trouvera le moyen de mettre un terme à sa misérable existence et laissera à la Terre le temps de panser ses plaies et à d’autres espèces l’occasion de s’y développer harmonieusement.

  • avatar
    27 octobre 2019 à 15:19
    Permalien

    C’est le combat perdu d’avance entre le mensonge réconfortant et la vérité angoissante. Merci pour votre site que j’ai suivi avec beaucoup d’intérêt. Pour avoir été le webmestre d’un site dédié aux arnaques et manipulations il y a quelques années, je sais ce que cela représente d’abnégation et de travail.

    • avatar
      27 octobre 2019 à 15:56
      Permalien

      Merci pour votre gentil commentaire. J’ai eu du plaisir à le faire, mais c’est devenu impossible à porter.

  • avatar
    27 octobre 2019 à 16:57
    Permalien

    Bonsoir
    Votre découragement est plus que « normal » quand on constate le chaos dans lequel nous vivons aujourd’hui et l’indifférence de ceux (pas tous heureusement) qui devraient agir.
    Pourtant, permettez à un vieux de plus de 80 ans qui, chaque lundi depuis la mi-avril, va manifester pour tenter de faire libérer Julian Assange, de vous dire mon désaccord.
    Modifiez votre outil pour qu’il soit moins lourd, imaginez un autre moyen… mais continuez!
    Vous, moi, et tous celles et ceux qui veulent un monde humain, doivent rester debout… qu’ils gagnent ou qu’ils perdent.
    A bientôt pour d’autres terrains, d’autres actions

    • avatar
      27 octobre 2019 à 17:25
      Permalien

      Monsieur Barnet,

      Je ne fais pas un caprice, il s’agit d’une décision mûrement réfléchie. Je connais votre engagement, et je sais que vous n’en démordrez pas, et c’est fort bien ainsi, mais croyez-moi quand j’écris qu’éditer un média alternatif, aujourd’hui, représente une solide charge mentale parce que c’est une source permanente de frustration, violence qui se retourne contre vous et vous détruit de l’intérieur. Je l’ai vu pour moi, je l’ai vu pour d’autres, qui ne sont pourtant pas exactement des chochottes.

  • avatar
    27 octobre 2019 à 17:34
    Permalien

    Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu !  »

    Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »

    • avatar
      27 octobre 2019 à 19:00
      Permalien

      Je connais la légende du colibri, qui est fort belle, et voici ce qui me désespère : si chaque citoyen-colibri avait tenté d’éteindre le feu en apportant quelques gouttes d’eau, il y a longtemps que l’incendie serait éteint.

      • avatar
        30 octobre 2019 à 15:34
        Permalien

        Il y a dix ans je croyais que la gauche était de gauche, que la droite était de droite, que les Américains étaient les gentils et les Russes les méchants, que si la télé le disait c’était forcément vrai, et que si on ne réussit pas c’est qu’on a mal travaillé…
        J’avais été à l’école de la république dans un quartier dit difficile, on m’y avait forcément enseigné des choses vraies…
        L’euro nous rendrait plus fort, et les syndicats défendaient les ouvriers…
        La forêt brulait, mais qu’y pouvais-je.
        Grâce à internet j’ai pu ouvrir les yeux, grâce à tous ces gens qui comme vous prennent sur leur temps de vie pour nous faire entendre une autre voix.
        Depuis quatre ans je vous lisais, un phare s’éteint.
        Mais ne croyez pas être seul, ou que c’est vain, car depuis ce temps nous voilà un de plus.
        Ce sera juste long mais les colibris éteindront la forêt, ou tout le monde brûlera.
        Merci pour votre œuvre.

        • avatar
          30 octobre 2019 à 20:33
          Permalien

          Vous représentez pour moi les gens pour lesquels je me suis battu, ça me pique un peu les yeux, ce rappel que finalement, je quitte le bateau alors qu’il coule, mais sans doute est-ce justifié.

          Je n’ai pas honte, pour l’instant je dois mener d’autres combats, plus fondamentaux, et je dois choisir comment utiliser mes munitions.

          Des commentaires que j’ai lu je n’ai que plus de peine à mettre mon canard au congélateur, je ne sais trop commment il en sortira.

          Bref, la vie.

  • avatar
    27 octobre 2019 à 18:05
    Permalien

    Je comprends fort bien votre découragement et votre envie de faire autre chose du temps qu’il vous reste: analyser, dénoncer, remettre le puits au milieu du village, voilà qui épuise son homme. Surtout, comme vous le dites fort bien, lorsque c’est constamment à recommencer, qu’on ne sait même plus où donner de la tête tant l’absurdité inique est présente dans tous les domaines, les détails, dans tous les pays et dans toutes les sociétés. Quand on ne voit le bout de rien, et qu’au contraire c’est toujours pire. Quand le manque de scrupules est encensé et la solidarité conspuée. Quand la politique devient le terrain de jeu de castes sociales et familiales qui ne représentent plus qu’elles-mêmes et dont le but est de dominer (sans autre vision). Quand le « peuple » défend son esclavage et les violences qui lui sont faites… Bref, merci pour avoir tenu tout ce temps, c’est avec plaisir que j’ai ponctuellement apprécié la loupiote de vos écrits et votre éclairage sur les choses.
    Je vous souhaite du plaisir, de bons échanges, et surtout de l’humour.

    • avatar
      27 octobre 2019 à 19:02
      Permalien

      Bonjour Danièle,

      Vous le dites si bien, c’est exactement ce que je ressens. On se trouve comme un gamin sur la plage tentant d’écoper avec sa petite pelle la marée montante qui menace son château.

      • avatar
        29 octobre 2019 à 13:52
        Permalien

        Re-bonjour,
        je ne voudrais pas m’en aller sans vous demander si vous avez lu et lisez les chroniques de Jean-Pierre L. Collignon (L’indispensable Monsieur Jean-Pierre à la radio jusqu’il y a quelques années et maintenant publié dans Kairos), par exemple là: http://www.kairospresse.be/article/tout-est-normal
        Savoir qu’on n’est pas seul à penser « à l’envers » et le lire avec un certain humour et une grave légèreté ça fait du bien par où ça passe, même si on grince des dents.
        Bien sûr dans la presse indépendante belge il y a aussi le jeune Médor, qui n’a pas encore rendu les armes, mais c’est un autre sujet.
        Bonne journée.

        • avatar
          29 octobre 2019 à 15:51
          Permalien

          Je ne connaissais pas Kairos, peut-être parce que c’est un journal papier principalement, et un petit tirage. Pour l’instant j’ai pas trop le goût à lire l’état déplorable du monde et je ne lis même plus la presse tant c’est glauque. Mais quand je serai prêt à y revenir, je considérerai peut-êre l’idée de m’y abonner.

  • avatar
    27 octobre 2019 à 18:59
    Permalien

    Mon cœur saigne. Je le vis comme un deuil. Et ici comme ailleurs, ça se confirme, ce sont toujours les meilleurs qui partent les premiers. Tu as fait un sacré bon boulot, Philippe. Respect !

    • avatar
      27 octobre 2019 à 19:11
      Permalien

      Merci Patrick, crois-moi que ce n’est pas de gaieté de coeur.

  • avatar
    27 octobre 2019 à 22:06
    Permalien

    Bonsoir Philippe
    Merci pour votre travail et votre engagement pour le bien commun et la vérité.
    Il est vrai que cela peut peser, mais ne nous devons nous pas en tant qu’être humain de faire quelque chose ?
    Si petit l’ impacte soit il ?
    Je vous souhaite le meilleur et merci .
    Maria

    • avatar
      28 octobre 2019 à 14:05
      Permalien

      Madame,

      Oui, nous devrions tous tenter de faire quelque chose pour lutter contre le totalitarisme rampant, et la perte des valeurs qui lui permet de s’installer de manière insidieuse. C’est juste que pour l’instant, je n’en ai plus la force.

      Merci pour votre soutien.

      • avatar
        31 octobre 2019 à 21:01
        Permalien

        Bonjour Philippe,
        Puisque tu sens « ne plus en avoir la force », ta décision d’arrêter est la bonne ! Je me permets de te suggérer d’ouvrir ton attention à ce qu’expose Jean-Pierre Lepri dans la vidéo « YouTube Pourquoi je souffre ? » (durée 3:17) et dans cette autre vidéo « YouTube Rencontres de la régénération 2019 – Jean-Pierre Lepri – Apprendre, c’est naturel ! » (durée 1:54:51). Et, connais-tu ce qu’expose Thierry Casasnovas, notamment dans ses vidéos YouTube de 2019 ? Par exemple : « Chez Thierry Casasnovas – L’évasion du Mouton # 25 (durée 57:47) , « L’origine de tous les troubles psy, dépression -regenere.org » (durée 20:08) , « Le plus gros mensonge en ce qui concerne votre santé ! » (durée 10:23).
        Philippe, depuis l’âge de 30 ans (j’ai 70 ans), j’aurais été fondé à écrire chaque jour des réflexions très semblables à celles que tu nous proposes ; si je tiens, je crois que c’est que c’est parce que je suis (« depuis toujours ») passionné par le Vivant et que je trouve là une source intarissable d’émerveillement … Thierry Casasnovas avance à son tour dans cette voie. Je suis tout disposé à échanger davantage avec toi si tu me dis le souhaiter (en message privé). Amicalement, Jacques.

        • avatar
          31 octobre 2019 à 21:27
          Permalien

          Bonjour Jacques,

          Je n’ai jamais été un mouton, seulement quelquefois, c’est dur de se battre pour soi, pour sa famille, et pour les autres : je crois en la dignité de l’être humain, sa capacité au bien, aussi bien qu’au mal, d’ailleurs. Sa faiblesse, mais aussi sa créativité et son inclination au bien quand elle n’est pas corrompue. Je me mets donc en retrait d’abord pour me protéger, pour protéger ceux que j’aime. Ca ne veut nullement dire que je renonce, je resterai ce que je suis, mais un combat à la fois.

          Et merci pour votre soutien, ça fait chaud au coeur.

  • avatar
    28 octobre 2019 à 07:42
    Permalien

    Bonjour ,
    Dommage de vous perdre; un esprit critique une autre vision de l’information.
    Bon continuité et merci pour ce que vous avez fait.

    • avatar
      28 octobre 2019 à 14:05
      Permalien

      Merci pour votre gentil message.

  • avatar
    28 octobre 2019 à 09:49
    Permalien

    Bonjour P.H.
    Merci pour vos contributions riches en informations et matières à réflexions.
    [trouvés depuis Agoravox]

    Cela dit, et concernant votre dernier article de votre site,
    [mais sûrement pas le dernier sur d’autres ;-)],
    vous sous-estimé la portée fractales de vos écrits.

    Une plante envoie moult graines dans la nature pour espérer la survie d’une seule,
    sans même en connaître son aboutissement.

    De plus, le système solaire est basé sur le capitalisme:le soleil s’est attribué (par gravité)
    plus de 99.8%s de la masse disponible ne laissant que quelques miettes à sa cour.
    Mais c’est sur la sous-miette ‘Terre’ (elle-même façonnée par agrégations)
    que la vie s’est développée!
    Les nuages de gaz interstellaires, sans noyautage donc, me semble probablement moins favorable
    pour la création des structures organiques.

    Fractals toujours et concernant les sources officielles d’informations:
    C’est finalement par le rayonnement de leurs conneries, que les sites alternatifs ont vu le jour.

    Ce que voit un hélicoptère en survolant une circulation automobile en accordéon (semi-bouchon),
    est similaire aux observations des chercheurs filmant à grande vitesse les spires d’un simple ressort,
    après une chiquenaude sur celui-ci.

    Donc, l’ultime joyau technologique [:-)] conduit par le summum de l’intelligence [intergalactique :-))]
    ne réagit finalement pas mieux que de malheureux cristaux de fer. [:-)))]

    Impossible donc de nous blâmer pour notre manque de lucidité.

    De rester dans des groupes minoritaires me suffit,
    dans la mesure que j’y trouve la philosophie qui permet
    de relativiser mon existence dans ce marigot civilisationnel.

    Donc, sachez que vos efforts ne sont pas vains.
    Au plaisir de vous lire.
    Ronron

    • avatar
      28 octobre 2019 à 14:10
      Permalien

      Il est vrai qu’on ne peut mesurer la portée de l’écrit que dans la durée, et que les petites graines, presque perdues en bordure de champ peuvent quelquefois germer bien plus tard et perpétuer le mouvement. Mon avis est que parfois on a raison trop tôt. Les gens, ceux qui aujourd’hui flageollent sur leurs pattes en priant pour qu’ils ne soient pas touchés par la prochaine salve croient encore dans leur immense majorité que s’ils se tiennent bien cois, s’ils s’applatissent encore un peu plus, ça ira mieux demain…

      « Le contrôle des foules repose sur la peur qu’elles éprouvent et les promesses d’échapper au pire qu’on leur fait. » – William Mac Dougall in « Introduction to social psychology » Methuen & Co London 1911.

      Le temps de la révolte viendra, il revient toujours. C’est un cycle éternel entre la volonté du peuple de vivre dignement et l’éternelle soif de pouvoir et d’argent des sociopathes prévaricateurs qui nous gouvernent. C’est pour cela qu’on parle de « révolution ». On a juste fait le tour…

  • avatar
    28 octobre 2019 à 09:50
    Permalien

    Monsieur Huysmans. Je fais partie de ceux qui consultaient avec une curiosité sans cesse renouvelée, votre Blog. Il y a belle lurette que je vois la situation comme vous la décrivée y compris les réactions de mon entourage familial et autres. Catholique fidèle à mon baptême et à tout ce que j’ai cru bien avant ce funeste Concile Vatican II, il me reste la prière de la communion des saints avec la volonté d’agir en résistant par tous les moyens même les plus insignifiants.

    • avatar
      28 octobre 2019 à 13:58
      Permalien

      Monsieur,
      Je ne suis pas croyant, mais j’ai souvent pu observer que les gens qui ont des valeurs religieuses ont souvent des valeurs tout court, et des principes sur lesquels ils ne transigeront pas, ce qui les rend plus aptes à s’opposer à la tyrannie. Et comme je l’ai déjà écrit, ne serait-ce que de placer un petit caillou sur la cheminée pour se rappeler de telle ou telle trahison s’ajoutant à la longue litanie, c’est déjà mieux que de ne rien faire du tout.

  • avatar
    29 octobre 2019 à 10:03
    Permalien

    Bonjour Philippe,
    Triste jour pour nous, lecteurs du Vilain Petit canard, mais je comprends votre décision, et je l’approuve, pour toutes les raisons que vous avez évoquées.
    J’ai aimé vos articles. Pour moi pour mon éducation citoyenne, sachez que vous avez été utile. Pour moi (et pour d’autres, mais sans doute trop peu) vos écrits nous ont fait grandir.
    Du fond du cœur, je vous en remercie.
    Je vous souhaite et vous méritez le meilleurs.
    Bon vent à vous et à vos proches.
    Amitiés
    Luc

    • avatar
      29 octobre 2019 à 11:50
      Permalien

      Luc,

      Grand merci pour vos encouragements, et je vous souhaite de même le meilleur.

  • avatar
    29 octobre 2019 à 13:07
    Permalien

    Bonjour Philippe,
    Je regrette que la situation te désespère à ce point et te pousse à en rester là (pour le moment ?). J’ai apprécié parcourir le blog même si j’ai eu des périodes plus creuses que d’autres, j’ai toujours apprécié la qualité des articles que j’y ai trouvé et qui ont enrichis la perception que j’ai du monde et de la société en général. Merci pour ton travail et pour tout ces efforts qui, je le pense, sont bien moins vains que tu ne le pense.

    Puisses-tu retrouver un peu d’espoir et, pourquoi pas, nous revenir pour un nouveau chapître.

    Amitiés

    • avatar
      29 octobre 2019 à 13:29
      Permalien

      Bonjour Bertrand,

      Merci pour ton gentil message de soutien. J’espère que ces efforts n’auront pas été vains, raison pour laquelle d’ailleurs le site restera en ligne.

  • avatar
    29 octobre 2019 à 17:24
    Permalien

    Bonsoir Vilain Canard,
    beaucoup de citoyens partagent votre découragement puisqu’il est légitime puisque en effet c’est bien le désintérêt navrant des populations, pourtant concernées, qui laisse libre court aux sordides aberrations politiques qui sont imposées par des « décideurs » sans autre inspiration que leur seul intérêt.
    Ce sont par contre beaucoup de vos analyses et de vos commentaires qui permettaient à ces mêmes citoyens d’oser imaginer que la situation n’était finalement pas perdue d’avance et qu’ils n’étaient pas les seuls à douter d’être gouvernés convenablement avec compétence et sagesse .
    Vraiment quel dommage que vous ne souhaitiez plus partager vos opinions, elles étaient importantes et ma revue de presse ne s’en remettra certainement pas de sitôt.
    J’espère l’essentiel du temps que vous aurez maintenant sera consacré à de très belles passions et que vous en serez heureux, cela me permettra de penser palmipède avec moins de regrets.
    Merci pour tout !
    Coin …

    • avatar
      29 octobre 2019 à 18:22
      Permalien

      C’était un peu l’idée, tenter de rapprocher au travers d’écrits les gens qui ont de sérieux doutes sur la question, et tenter aussi d’ouvrir les yeux à ceux qui n’auraient encore rien vu. Mais c’est une tâche aussi ingrate que pesante.

      Merci pour votre soutien.

  • avatar
    29 octobre 2019 à 22:53
    Permalien

    J’apprends la triste nouvelle de vos adieux en même temps que je découvre votre dernier billet, billet d’adieu. Enchantée et découragée dans la même foulée.

    Tous mes remerciements et mes regrets, en espérant que tout ce temps désormais économisé, vous allez en tirer le meilleur parti. N’est-ce pas ? Juré ? Tous vos suiveurs en sont persuadés, sans aucun. doute.
    Avec toute ma sympathie, cher Philippe (qui portez un patronyme incroyablement prestigieux.).
    Jac F.

    • avatar
      30 octobre 2019 à 08:08
      Permalien

      Madame,

      Moi aussi j’en suis désolé, croyez-le. Merci pour votre gentil message d’encouragement.

  • avatar
    30 octobre 2019 à 14:32
    Permalien

    Je suis triste d’avoir appris cette nouvelle. J’ai bien aimé votre blog. Merci pour votre travail (qui n’est pas vain, je vous assure), vos conseils et votre encouragement. J’espère quand-même qu’un jour vous reviendrez en ligne.
    Au plaisir de vous lire,
    Célia

    • avatar
      30 octobre 2019 à 15:07
      Permalien

      Merci pour ces encouragements, Célia.

Commentaires fermés.