Tsipras veut abolir le droit de grève

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Décidément, l’ancien leader de Syriza devenu aujourd’hui premier ministre, faux-nez d’une soi-disant gauche radicale n’en finit pas de démontrer qu’il n’est qu’un vulgaire traître aux valeurs qu’il prétend défendre.  Même la droite n’aurait pas osé.

5 décembre | C’est par surprise,  avec le dépôt, de 3 amendements non prévus à l’Assemblée hier, qu’Alexis Tsipras souhaitait limiter le droit de grève des syndicats et a ainsi mis le feu aux poudres. Immédiatement les syndicats ADEDY, PAME et de nombreux syndicats de base ont appelé à une riposte massive ce matin.

À midi, le rassemblement prévu place Klafthmonos, comptait des centaines de manifestants, en colère et très déterminés.  Ils ont marché vers le Ministère du Travail où ils se sont attaqués au système de fermeture et ont réussi à envahir le hall du ministère! Les affrontements avec les forces de police ont été très violents.  D’autres manifestants ont tenté alors de se rendre chez le Premier Ministre, violemment reçus par les forces anti émeute à coups de matraques et de gaz!

Il faudrait 50% + 1 des votes pour qu’un syndicat puisse déclencher une grève contre 20% actuellement

La manifestation a continué vers le Parlement où des étudiants et des syndicats de base ont tenté de déborder les policiers de garde et de rentrer dans l’Assemblée ( cf Vidéo). La police a là aussi riposté violemment avec une pluie de gaz lacrymogènes!

Ces amendements limitant le droit de grève ont rendu furieux les syndicalistes: selon la nouvelle loi il faudrait 50% + 1 des votes pour qu’un syndicat puisse déclencher une grève. La loi actuelle dit que seulement 20% des membres du syndicat sont nécessaires pour décider d’aller en grève. La confusion a régné dans les rangs des députés et du gouvernement avec une forte pression de la droite de ND sur Syriza… au point qu’on parlait de retrait des textes incriminés ce matin dans les couloirs du Parlement. Cependant, se débarrasser de la restriction de grève 50 + 1 n’est pas facile car le gouvernement grec en a déjà fait part à Bruxelles…

Les syndicats du secteur public et privé ont annoncé une grève générale de 24 heures le 14 décembre 2017.

Note de la rédaction

Curieux de voir quelle sera la réaction du leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui est ami de longue date de l’intéressé ?  Peut-on accepter ce genre de propositions d’amendements venant d’un parti de gauche ?  Ou devrait-on parler d’un traître à sa cause, un hypocrite vendu à l’ordolibéralisme de Bruxelles ?

Source : Syndicollectif | Constant Kaimakis

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