En Occident il y a bien longtemps que la gauche n‘ose plus parler de démocratiser la propriété des médias. Les grands groupes privés imposent leur image du monde au service public et… balisent l'imaginaire de la gauche. Comme le Venezuela construit une démocratie participative et bat les records en nombre d'élections, les grands médias personnalisent le processus : «Chavez ceci», «Maduro cela», «populiste», «dictateur», «iranien». Ceci est le journal d'une révolution, aux antipodes de l’AFP ou de Reuters.
Depuis 1994 je vis au Venezuela pour participer à la formation des citoyen(ne)s en vue de l'appropriation des médias. Dans un monde où les médias « font la politique », une révolution implique de démocratiser radicalement leur propriété mais aussi de nous former à de nouveaux paradigmes qui nous libèrent de l'information-marchandise.