Attaque Terroriste à la Goutte d'Or

BREVES

Jeudi 7 janvier 2016 peu avant midi un homme muni d'un couteau et portant une ceinture d'explosifs factice attaque le commissariat de la Goutte d'Or, en plein 18ème arrondissement de Paris.  L'individu a été abattu après sommations par les deux policiers en faction devant le commissariat.

Selon les éléments de l'enquête, l'individu s'appellerait Tarek Belgacem, de nationalité Tunisienne, né en 1995.  Il avait dans un premier temps été erronément identifié sur base de ses empreintes digitales comme étant Sallah Ali, co-auteur d'un vol en réunion, à Sainte-Maxime en 2013.  Sur lui, les enquêteurs auraient retrouvé un papier sur lequel figurait son nom ainsi qu'une profession de foi et un serment d'allégeance à l'État Islamique.

D'après François Molins (sur France Inter) :

Cette attaque "présente toutes les apparences, en termes de déroulement, de la légitime défense, face à un danger grave et imminent pour les personnels du commissariat".

Une affaire qui selon lui :

illustre très bien le caractère protéiforme de la menace terroriste aujourd'hui en France, et ça illustre toute la difficulté de combattre ce type de menace.

Jeudi vers 11h30, "un an jour pour jour, à dix minutes près", selon le procureur, après l'attaque contre Charlie Hebdo qui avait fait 12 morts le 7 janvier 2015, cet homme est arrivé en courant vers les policiers devant le commissariat de la Goutte d'Or. Il brandissait un hachoir de boucher.

Il n'a pas répondu aux différentes injonctions des policiers, qui ont alors ouvert le feu le tuant sur le coup.

Tirs de riposte

Dans le dictionnaire Larousse, à riposter on lit :

Rendre avec vivacité à un adversaire la contrepartie d'une attaque

Or il est question d'un individu qui courait vers les policiers, et qui n'aurait pas répondu aux différentes injonctions. 

D'ailleurs les témoins de la scène ne s'y sont pas trompés qui criaient aux policiers de ne pas tirer. 

Manifestement les autorités françaises essaient de mettre en avant une "menace imminente" pour justifier d'une légitime défense qui dans tout autre cas de figure restait à établir.

Que les policiers aient pu croire que leur vie était menacée ne fait pas de doute, la question étant de savoir s'ils auraient pu le neutraliser sans le tuer ?

Si les policiers pensaient avoir affaire à un kamikaze muni d'une ceinture d'explosifs, il me semble qu'ils auraient du absolument éviter de tirer au thorax, comme cela s'était produit au Bataclan lorsqu'un des terroristes avait été touché par un tir des forces de l'ordre.

Menace protéiforme

Un mot bien savant pour décrire une attaque qui ne ressemble à rien.  Pour attaquer un commissariat avec un couteau et une bombe factice, il faut être légèrement dérangé.  Ou complètement frapadingue.  Les asiles psychiatriques en sont pleins, et on aura pas de mal, je pense à en trouver là qui se réclameraient de l'EI.  Ou de l'ordre du Bain, ou d'un complot extra-terrestre.

Avant, on les considèrait comme des malades, et on les internait dans le cadre d'une procédure appelée défense sociale.

Mais ça c'était avant.

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