Attentats de Bruxelles, inévitables questions

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Deux jours après les attentats, un certain nombre de questions commencent à revenir avec insistance, concernant des possibles manquements en matière d’anti-terrorisme.
Déclaration du Président Erdogan
Au cours d’une conférence de presse, le président Erdogan a déclaré qu’un des kamikazes de Bruxelles (dont l’identité fut révélée plus tard par un responsable sous couvert de l’anonymat comme étant Ibrahim El Bakraoui) avait été arrêté en juin 2015 à Gaziantep, puis renvoyé vers la Belgique, après avoir dûment informé notre ambassade.
Il ajoutait que les Pays-Bas avaient également été concernés par cette procédure dans la mesure où El Bakraoui avait demandé à être expulsé vers ce pays.
Du côté du Ministre Koen Geens, dans un premier temps, on réplique par voie de presse :
Ibrahim El Bakraoui, identifié comme un des deux terroristes kamikazes de l’aéroport de Bruxelles-National, n’avait pas été renvoyé en juin dernier de Turquie vers la Belgique mais vers les Pays-Bas, a affirmé mercredi le ministre belge de la Justice Koen Geens, revenant sur des propos du président turc Erdogan.
(…) Lorsqu’il a été renvoyé, a poursuivi M. Geens, ça aurait été, selon l’information que le parquet fédéral m’a communiquée, vers les Pays-Bas et non vers la Belgique
Et aussi, via une dépêche Belga :
Il s’agit plus que probablement d’un renvoi par la Turquie à la frontière syrienne. A ce moment, la personne concernée n’était pas connue chez nous pour terrorisme, c’était un criminel de droit commun en liberté conditionnelle
Donc, en gros, depuis 10 ans on nous serine que les milieux du banditisme et du terrorisme islamiste sont en relations étroites, pour des raisons de financement, mais aussi pour la fourniture d’armes et autre logistique, mais quand les services de sécurité Turcs informent nos autorités qu’ils détiennent une personne qui est probablement un terroriste, nos autorités la reconduisent à la frontière, alors que cette même personne était recherchée pour violation de ses conditions de libération conditionnelle ?
Produits retrouvés dans la cache de Schaerbeek
Selon La Libre :
Dans l’appartement perquisitionné à Schaerbeek, un arsenal de confection d’explosifs a été découvert : 15 kilos d’explosifs de type TATP, 150 litres de l’acétone, 30 litres d’eau oxygénée, des détonateurs, une valise remplie de clous et de vis et du matériel destiné à confectionner des engins explosifs.
Est-ce qu’on peut savoir comment un candidat terroriste peut se procurer 150 litres d’acétone ? Voire même 30 litres de peroxyde d’hydrogène, habituellement vendu par flacon de 15cl en pharmacie (c’est utilisé pour nettoyer les plaies) ?
Faire la lumière
Si l’on veut rendre ce pays plus sûr et limiter au maximum les risques d’autres attentats terroristes, il faudra que les autorités judiciaires et politiques répondent clairement aux questions (même gênantes) qui se posent afin d’éviter de reproduire ces erreurs à l’avenir.