Les délires de Macron quand il s’agit de la Russie!

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Source : Twitter
Son idée de guerre avec la Russie s’apparente à un écran de fumée pratiqué pour masquer ses propres échecs.

À la suite de la conférence internationale de soutien à l’Ukraine réunissant 21 chefs d’État qui s’est tenue à Paris le 26 février, le chef de l’Etat n’a pas hésité à indiquer :

« Il n’y a pas de consensus aujourd’hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol. Mais en dynamique, rien ne doit être exclu. Nous ferons tout ce qu’il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre» ».

Ces trois phrases d’une gravité extrême sont-elles à prendre au deuxième degré comme veulent le souligner les « macronistes » et certains journalistes ou doivent-elles être entendues au premier degré avec l’idée affirmée d’une possible confrontation militaire avec la Russie ?

Je laisserai aux politiques le deuxième degré pour revenir sur le premier degré même si celui-ci parait sidérant. Macron serait-il prêt à aller jusqu’à la guerre avec la Russie ce qui ne pourrait exclure l’utilisation d’armes atomiques ?

Voyons pourquoi un tel conflit signifierait la vitrification de territoires français et l’anéantissement d’une partie non négligeable de sa population.

Quelques chiffres d’abord :

La France sur le plan militaire c’est / La Russie sur le plan militaire c’est :

  • Armée : 205 000 personnels / 1.320 000 personnels
  • Réservistes : 26 000 personnels / 2.000 000 personnels
  • Budget militaire : 49,7 Md $ / 109 Md $
  • Chars d’assaut : 222 / 14.700
  • Hélicoptères : 447 / 1.500
  • Avions de chasse : 224 / 809
  • Véhicules militaires : 85.000 / 161.000
  • Avions Cargo : 118 / 453
  • Navires de guerre : 128 / 781
  • Sous-marins : 9 / 65

Je crois que ces chiffres parlent d’eux-mêmes, d’autant plus parlants si je rajoute le nombre d’ogives nucléaires : France 280, Russie 6 000.

Il faut savoir enfin que seul un contingent de 20 000 soldats avec des moyens blindés limités pourrait être envoyé et que de telles unités avec un nombre aussi restreint ne pourrait tenir que 20 kilomètres des 1000 km du front ukrainien.

Certains vont me dire mais la France n’est pas seule, elle fait partie de l’OTAN. Sauf que, pour l’instant, aucun pays de l’Alliance (même les USA) n’a souscrit à une telle initiative. Mais imaginons même que l’OTAN prenne parti, il est évident qu’alors la Chine, l’Iran et la Corée du Nord, a minima, rentreraient dans le conflit du côté de la Russie.

D’autres vont préciser que des tractations auront lieu avant d’en arriver à faire parler les armes. Certes, mais les tensions poussées au paroxysme entraîneront certains pays d’Afrique comme l’Algérie, la Centrafrique, le Mali, à se déclarer a minima proche de la Russie. Or ces pays bénéficient en France d’une immigration massive qui pourrait agir comme une cinquième colonne. Une cinquième colonne qui serait composée de plus d’un million de membres !

Enfin, et le plus important qui fait retomber les propos de notre matamore de président comme un soufflé, est le rejet par les deux tiers de la population française (76 %) de l’envoi de troupes françaises au sol en Ukraine. Il sera difficile pour le pouvoir d’envoyer avec un tel désaveu des troupes sur le front Ukrainien, d’autant plus que notre constitution stipule qu’il faut une loi votée par le parlement. Or il ne trouvera jamais de majorité pour cela.

En conclusion, l’envoi de troupes françaises est réellement inenvisageable sur un plan militaire, diplomatique et politique. On peut ,dans ces conditions, s’interroger sur ce qu’a voulu dire notre président en expliquant qu’il n’excluait pas d’envoyer des troupes. Les deux seules réponses crédibles sont :

La première : il a voulu envoyer un signal fort à Poutine tout en se présentant comme le champion de l’Europe.

La deuxième : de manière insidieuse, ces propos participent de « coups de com » qui se succèdent de plus en plus rapidement pour alimenter sa propagande par grands médias interposés.

Son but, capturer l’attention des français, les empêcher de réfléchir aux problèmes majeurs : la ruine, la faillite du pays et la main-mise prégnante du mondialisme à travers l’Union Européenne. Ainsi pense-t-il conduire le peuple jusqu’aux élections du 9 juin, où chacun ne disposera que de quelques instants pour peser par son vote.

En conclusion, pour moi, son idée de guerre avec la Russie s’apparente à un écran de fumée pratiqué pour masquer ses propres échecs.

Jean-Pierre FABRE-BERNADAC
Président de Place d’armes.

Source : Place d’Armes

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