Attentats terroristes à Bruxelles

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Deux attentats coordonnés ont secoué la capitale ce matin.  Une première explosion dans un terminal bondé de l’aéroport de Bruxelles-National suivie d’une autre, plus meurtrière encore, à la station de métro Maelbeek, au coeur du quartier Européen.

Vers huit heures ce matin, deux fortes explosions retentissaient au niveau du check in n°6 à Bruxelles-National.  Un troisième engin aurait par ailleurs été retrouvé par les forces de l’ordre dans un parking.

Juste après 9h, une bombe explosait dans une rame de métro de la station Maelbeek, proche du siège de la Commission Européenne.

Le bilan provisoire s’établit à l’heure où j’écris cet article à 34 morts et plus de 240 blessés dont certains dans un état critique.

Douleur et incompréhension

Une fois de plus l’obscurantisme frappe aveuglément des innocents.  Des écoliers sur le chemin de l’école, des employés se rendant sur leur lieu de travail, des vacanciers en attente d’embarquer dans leur avion.

Autant de vies fauchées par des assassins fanatiques aussi stupides que malfaisants.

Et que dire des estropiés, des victimes qui, si elles auront survécu verront leurs vies à jamais marquées par cet événement dévastateur ?

Mes pensées vont aux proches des victimes, car en ces circonstances tragiques, tous les Belges sentent bien que la cible aurait aussi bien pu être leur métro, ou leur train.

On savait depuis longtemps que c’était dans l’air, les autorités le savaient également, malheureusement aucune mesure préventive ou sécuritaire ne peut empêcher ce genre d’attentat.

Pays paralysé : amateurisme ou stupidité ?

La première réaction, face au terrorisme, est de dire que nous ne nous laisserons pas vaincre par la terreur, et que la vie doit continuer normalement.

Et c’est exactement ce que nous avons entendu dans la bouche des responsables politiques.

Mais voilà, ils ont fait exactement le contraire.

Immédiatement après les attentats, tous les transports en commun étaient à l’arrêt : trains, trams, bus.

Le pays était (une fois encore) en état de siège.

La question que je me pose est pourquoi ?  Les forces de police ne pouvaient-elles se contenter de vérifier rapidement les centres névralgiques à la recherche de colis ou d’individus suspects ?

A quoi cela rime-t-il de paralyser l’économie de la capitale européenne durant toute la journée ?

Parce que demain, et les jours qui suivront, il faudra bien les réouvrir, ces moyens de transport ?  Et qui nous garantit que nous serons en sécurité ?  Personne.  Ni demain ni jamais.

S’attaquer aux causes

L’occident récolte aujourd’hui les fruits de ce qu’il a semé ces 20 dernières années.

Ou pour être plus précis, ce que les USA ont fait ces 20 dernières années.

Ils ont littéralement ravagé le Moyen-Orient pour assouvir leur soif de pétrole et de matières premières,  n’hésitant pas à s’accoquiner avec des « combattants » dont ils savaient parfaitement que c’étaient des terroristes.

Aujourd’hui encore, les Américains (et d’autres) soutiennent des groupes armés se réclamant ouvertement d’Al Qaida (tel Al-Nusra).

N’était-ce pas Laurent Fabius, alors Ministre des Affaires Etrangères françaises qui déclarait en décembre 2012 :

Al-Nusra fait du bon boulot en Syrie

Et malheureusement, la Belgique n’est pas neutre dans ce débat, loin s’en faut.

Elle suit la politique de l’OTAN (dont on peut légitimement se demander ce qu’il peut bien fabriquer en Syrie).  Il est d’ailleurs toujours question je pense d’envoyer des F16 là-bas…

Les nuages s’ammoncellent

A grand coups de Padamalgam pour faire passer un discours de plus en plus ouvertement fasciste, l’Europe s’achemine lentement mais sûrement vers une fin piteuse et sans gloire.   Espérons seulement que cela ne se termine pas comme cela avait commencé.

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Philippe

Webmaster du Vilain Petit Canard, citoyen de nationalité belge, marié et père de deux enfants. Je vis en Belgique et j’exerce la profession d’Informaticien à Bruxelles. Mes articles