Biographie d’Edward J. Snowden

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Le présent article est une traduction de la biographie d’Edward J. Snowden sur wikipedia en anglais.  En effet, il s’avère que la version française était incomplète, peu claire et comportait des erreurs factuelles.

Les notes de bas de page sont des observations du Vilain Petit Canard, et ne font pas partie de la biographie originale. Elles servent de support à une analyse développée dans un article connexe.

Naissance et éducation

Edward Joseph Snowden naît le 21 juin 1983, à Elizabeth City (Caroline du Nord).  Son grand père maternel, Edward J. Barrett était vice-amiral dans  la garde côtière des États-Unis qui devint haut fonctionnaire du FBI et se trouvait au Pentagone le 11 septembre 2001 lorsque celui-ci fût frappé par un avion de ligne détourné par des terroristes d’al Qaeda.

Le père de Snowden, Lonnie Snowden était également officier des gardes-côtes, et sa mère, Elizabeth B. Snowden[1] est directrice adjointe au Tribunal de district de l’État du Maryland.  Sa soeur aînée, Jessica était avocate au Centre Judiciaire Fédéral, à Washington.

Snowden aurait déclaré que d’une manière ou d’une autre, tous les membres de sa famille avaient été employés par le gouvernement fédéral et qu’il s’attendait à suivre la même voie.

Ses parents divorcèrent en 2001 et son père est remarié.

Ses amis et voisins ont décrit Snowden comme un garçon doux et charmant, généralement agréable.  Un ami de longue date disait de lui qu’il avait toujours eu le don d’articuler sa pensée, même étant enfant.

Son père déclara qu’il ne fût pas surpris d’apprendre que son fils avait dépassé le score de 145 à deux test distincts de coefficient intellectuel (QI), même si ce qui comptait avant tout pour lui c’était le bien être d’Edward.  Son père l’a décrit comme étant « le plus intelligent de la famille », un « être doué de pensées profondes » et « un jeune homme sensible et attentionné »

Au début des années 1990, quand il était toujours en primaires, la famille a déménagé dans le Maryland.  Une mononucléose  l’empêcha de suivre les cours durant presque 9 mois.  Plutôt que de retourner à l’école, il passa le Certificat d’Études de Base[2] et s’inscrivit au Anne Arundel Community College.  Bien que ne pouvant se prévaloir d’aucun diplôme de premier cycle de l’enseignement supérieur, il suivit des cours en ligne en vue de décrocher une maîtrise[3] auprès de l’Université de Liverpool en 2011.

Snowden aurait déclaré être fan de culture populaire japonaise, et aurait étudié la langue.  Il aurait travaillé pour un éditeur japonais de BD (anime) qui avait une filiale aux États-Unis.  Il a aussi déclaré avoir des connaissances de base de chinois mandarin, et être très intéressé par les arts martiaux.  A l’âge de 20 ans, sur son formulaire de recrutement militaire, il aurait mentionné le boudhisme comme étant sa religion, notant au passage que le formulaire ne prévoyait pas de case « agnostique ».

Opinions politiques

Snowden a déclaré qu’aux élections présidentielles de 2008, il n’avait voté ni pour le candidat démocrate ni pour le candidat républicain.  Selon ses dires, il avait déjà à ce moment prévu de publier ses critiques concernant les programmes de surveillance de la NSA, mais décida d’attendre[4] parce « qu’il croyait aux promesses d’Obama ».  Il fût ensuite déçu par le Président Barrack Obama, disant que les politiques de ce dernier n’était que la continuation de celles de George W. Bush.  La création d’un Département d’État à la sécurité intérieure.

Une semaine après la publication des premiers documents, le site de news Ars Technica confirmait[5] que Snowden avait été un participant actif sur le forum du site entre 2001 et mai 2012, discutant sur un certain nombre de sujets sous le pseudonyme « TheTrueHOOHA ».  Dans un post de janvier 2009, TheTrueHOOHA exprimait un soutien fort à l’appareil sécuritaire américain, et déclara penser que les personnes qui se rendaient coupables de révéler des informations classifiées « on devrait leur tirer dans les burnes ».

Cependant, en février 2010, TheTrueHOOHA écrivit :

En sommes-nous là aujourd’hui à cause d’une pente glissante alors qu’il était en notre pouvoir d’arrêter ?  Ou bien était-ce un bouleversement si rapide qu’il est passé inaperçu en raison d’une politique du secret omniprésente ?

Dans des anecdotes publiées en juin 2013, les journalistes avaient remarqué que le laptop de Snowden arborait des autocollants d’organisations de défense des libertés sur internet tels l’Electronic Frontier Foundation et le Projet Tor.  Snowden déclara alors qu’il n’était ni un traître ni un héros, mais juste un Américain.

En 2014, Snowden déclarait que « Les femmes ont le droit de faire leurs propres choix » et soutenait l’idée « D’un revenu minimal pour les personnes n’ayant pas d’emploi ou pas d’emploi significatif  »

Carrière

Le 7 mai 2004, Snowden s’engageait dans la Réserve militaire américaine, en tant que candidat aux forces spéciales (d’active), mais il ne termina pas l’entraînement.  Il disait vouloir participer à la guerre d’Irak[6] :

« Parce qu’il pensait avoir une obligation en tant qu’être humain d’aider les gens à se libérer de l’oppression »

Snowden déclara qu’il fût démobilisé après s’être cassé les deux jambes lors d’un entraînement.  Il fût démobilisé le 28 septembre 2004.

Ensuite, il fut employé durant un peu moins d’une année, en 2005, comme « spécialiste sécurité » (entendez : garde, ndlr) au Centre d’études avancées du langage de l’Université du Maryland, un établissement non classifié.  En juin 2014, Snowden déclara dans Wired que c’était en fait un « établissement top secret » où son job en tant que garde de sécurité requérait un haut niveau d’habilitation de sécurité pour lequel il avait passé un test polygraphe et une vérification stricte de ses antécédents[7].

Snowden fût engagé par Booz Allen Hamilton comme sous-traitant pour la NSA, en 2013 après divers emplois chez Dell et à la CIA.

Emploi à la CIA

En 2006, après avoir participé à un salon de l’emploi consacré aux agences de renseignements[8], Snowden se vit offrir un emploi à la CIA.  Il fût assigné à la division des communications mondiales, à Langley (Virginie).

En mai 2006, Snowden écrivait dans Ars Technica qu’il n’avait jamais eu de problèmes avec le boulot parce qu’il était un « génie des ordinateurs ».  Après s’être distingué comme employé junior au sein de la meilleure des équipes informatiques, Snowden fût envoyé à l’école secrète de la CIA pour les spécialistes en technologie où il vécût à l’hôtel durant six mois tout en étudiant et en s’entraînant à plein temps.

En mars 2007, la CIA plaça Snowden en poste sous couverture diplomatique à Genève ou il était responsable de la maintenance de la sécurité du réseau.  Assigné à la mission américaine auprès des Nations Unies, Snowden reçut un passeport diplomatique et un appartement C4, près du lac de Genève.  Snowden décrit cette expérience à Genève comme « instructive », racontant comment la CIA avait délibérément saoulé un banquier Suisse puis l’avait encouragé à prendre sa voiture pour rentrer.  Ce dernier ayant été arrêté, un agent de la CIA lui avait offert de l’aider moyennant qu’il devienne un informateur.  Ueli Maurer, Président de la Confédération Helvétique contesta cette affirmation.

Ceci signifierait que la CIA serait parvenue à corrompre la police et la justice genevoise.  Avec tout le respect que je dois à Mr. Snowden, il m’est juste impossible de l’imaginer.

Ces révélations venaient dans un contexte particulièrement délicat au moment ou les États-Unis faisaient pression sur le gouvernement suisse en vue d’augmenter la transparence bancaire.  En février 2009, Snowden démissionna de la CIA.

Emploi chez Dell en tant que sous-traitant pour la CIA

En 2009, Snowden commença à travailler comme sous-traitant pour Dell qui gère les systèmes informatiques pour diverses agences gouvernementales.  En poste dans les locaux de la NSA sur la base aérienne de Yokota, près de Tokyo, Snowden enseigna à des militaires et à des hauts fonctionnaires comment protéger leurs réseaux contre les hackers chinois.  Durant ces quatre années chez Dell, il grimpa les échelons allant de la supervision du renouvellement des systèmes jusqu’à travailler, selon ses dires, en tant que « cyber-stratège » et « expert en cyber contre-espionnage  » en différents lieux du territoire américain.  En 2001, il retourna au Maryland, ou il passa un an à la tête du service technique Dell à la CIA.  En cette capacité, il fût consulté par les chefs des unités techniques, y compris le directeur du renseignement et le directeur du département technique.  Des sources officielles américaines et d’autres sources proches de l’enquête ont déclaré que Snowden commença à télécharger des documents décrivant les programmes d’espionnage gouvernementaux alors qu’il travaillait pour Dell, en avril 2012.  Les enquêteurs ont estimé que 50.000 à 200.000 des documents que Snowden donna à Greenwald et Poitras furent copiés durant cette période.

En mars 2012, Dell réassigna Snowden à Hawaii à la tête du service technique en tant que chef technologue pour le service en charge de la diffusion de l’information.  Au moment de son départ des États-Unis en mai 2013, il avait été employé durant 15 mois au sein du centre d’opération régional de la NSA à Hawaii en charge de la surveillance électronique de la Chine et de la Corée du Nord; dont les trois derniers mois avec la firme  Booz Allen Hamilton.  Alors que des responsables du renseignement ont décrit sa position comme étant celle d’un administrateur système, Snowden déclara qu’il occupait la fonction d’analyste d’infrastructure, ce qui signifie que son travail était de trouver de nouvelles méthodes pour s’introduire dans les réseaux de téléphonie et d’internet du monde entier.

Le 15 mars 2013, trois jours après intervenait ce qu’il appela plus tard son « point de rupture » : voir le patron du renseignement, James Clapper mentir sous serment devant le Congrès.  Snowden quitta son job, bien que son salaire fût à ce moment à son plus haut niveau, soit $200.000 annuels.  Il déclara avoir accepté une diminution de salaire pour pouvoir travailler chez Booz Allen, où il avait cherché à se faire embaucher pour recueuillir des informations et ensuite publier les détails concernant l’activité de surveillance mondiale de la NSA.  Selon un article de Reuters écrit par Mark Hosenbann, durant son séjour à Hawaii, Snowden pourrait avoir persuadé entre 20 et 25 collègues de lui donner leur mot de passe, sous prétexte qu’il en avait besoin pour faire son boulot d’administrateur système.  NBC News rapporta que la NSA avait transmis un mémo, assez vague, suggérant que contrairement aux déclarations de Snowden, il avait utilisé la tromperie pour avoir accès à des dizaines de milliers de documents classifiés.  Ce rapport fût contesté par Snowden lui-même disant en 2014 : « Avec tout le respect que je dois à Mark Hosenball, le rapport de Reuters faisant état de ceci était tout simplement inexact.  Je n’ai jamais volé aucun mot de passe, pas plus que je n’aurais tenté de tromper des collègues ».  Booz Allen mît fin au contrat de travail de Snowden le 10 juin 2013.

Un ex-collègue à la NSA déclara au magazine Forbes que même si la NSA était pleine de gens brillants, Snowden était un « génie parmi les génies », qui avait créé un système de backup pour la NSA qui était largement implémenté et qui avait souvent mis en lumière des failles de sécurité à l’agence.  Cet ancien collègue déclara que Snowden s’était vu confier les pleins pouvoirs d’un administrateur ayant un accès virtuellement illimité aux données de la NSA.  Il se vît offrir une place au sein de l’équipe d’élite de hackers de la NSA – Tailored Access Operations – mais il la refusa pour rejoindre Booz Allen.

Une source « ayant une connaissance détaillée de la question » déclara à Reuters que les personnes en charge de l’examen de la candidature de Snowden pour Booz Allen avaient trouvé que certains détails à propos des études de Snowden ne cadraient pas précisément, mais décidèrent de l’engager tout de même.  Reuters déclara que les éléments à la base de ces soupçons, et la manière dont Snowden les justifia n’étaient pas connus.  Le CV mentionnait que Snowden avait suivi des cours d’informatique à l’Université Johns-Hopkins.  Une porte-parole de l’établissement déclara que l’université n’avait trouvé dans ses fichiers aucune mention du passage de Snowden, et suggéra qu’il pourrait avoir suivi le programme « Advanced Career Technologies », une organisation opérant sous le nom de « Computer Career Institute at Jojns Hopkins ».  Le University College de l’Université du Maryland reconnût que Snowden avait suivi une session d’été sur un campus UM en Asie.  Le CV de Snowden mentionnait qu’il pensait recevoir un diplôme de Master en sécurité informatique de l’Université de Liverpool en 2013.  L’université déclara que Snowden s’était bien inscrit pour un programme de master en ligne en 2011 mais « qu’il n’était plus actif dans ses études et n’avait pas complété le programme ».

Snowden déclara que par divers canaux de contestations, il avait dit à de multiples employés et deux superviseurs ses inquiétudes que les programmes de la NSA puissent être inconstitutionnels.  Une porte-parole de la NSA répondît qu’ils « n’avaient trouvé aucune preuve à l’appui des déclarations de Snowden, disant qu’il aurait porté ces matières à l’attention de quiconque ».  Snowden élabora en janvier 2014, disant « j’ai fait des efforts énormes pour rapporter des programmes à des collègues, des superviseurs, et quiconque ayant les autorisations requises et voulait l’entendre.  Les réactions de ceux à qui j’en avais parlé allèrent d’une sérieuse préoccupation à une attitude scandalisée, mais personne n’a souhaité risquer son boulot, sa famille ou même sa liberté pour faire ce que [Thomas Andew] Drake avait fait ».

En mars 2014, au cours de son audition devant le Parlement Européen, Snowden écrivît qu’avant de révéler des informations classifiées, il avait fait rapport de « programmes clairement problématiques » à dix officiels, sans aucune réaction de leur part.  Au cours d’une interview en mai 2014, Snowden déclara à NBC News qu’après avoir fait rapport de ses inquiétudes au sujet de la légalité des programmes d’espionnage de la NSA, on lui enjoignît de se taire.  Snowden déclara : la NSA a des preuves – le bureau de l’Avocat Général ainsi que le comité de surveillance sont en possession des e-mails dans lesquels je leur faisais part des mes inquiétudes quand à l’interprétation du cadre légal par la NSA.  J’avais soulevé ces questions non seulement officiellement, par e-mail, mais aussi à mes superviseurs et mes collègues au sein de plusieurs bureaux.  Je l’ai fait à Fort Meade, je l’ai fait à Hawaii.  Et beaucoup d’entre-eux furent choqués par ces programmes.  Ils ne les avaient jamais vu par eux-mêmes.  Et ceux qui l’avaient fait me disaient « Tu sais, tu as raison… Mais si tu dis quelque chose à ce sujet ils te détruiront ».

En mai 2014, des officiels américains publiaient un email que Snowden avait écrit en avril 2013 pour s’enquérir des autorités légales, en précisant qu’ils n’avaient retrouvé aucune autre preuve que Snowden ait exprimé ses inquiétudes à un responsable en poste.  En juin 2014, la NSA déclara qu’ils n’avaient retrouvé aucune trace de plainte émanant de Snowden concernant la conduite des opérations de l’agence.  Le même mois, Snowden expliquait que lui-même n’avait pas publiés ces communiqués en raison du fait que l’affaire était toujours pendante, révélant pour la première fois que « Je travaille avec la NSA en ce qui concerne ces documents et les échanges sont permanents, raison pour laquelle je ne souhaite pas révéler tout de qui en sortira ».

Dans son interview de mai 2014 avec NBC News, Snowden accusait le gouvernement américain de mettre en avant tel ou tel aspect de sa carrière dans le but de le décrédibiliser en le présentant comme un « analyste de bas niveau ».  Selon lui, il fût « entraîné comme espion dans le sens traditionnel du mot, vivant à l’étranger sous couverture, occupant un emploi fictif, sous un faux nom ».  Il déclara qu’il avait travaillé pour des opération de la NSA sous couverture à l’étranger, et qu’il avait développé pour la DIA des sources et des méthodes permettant de protéger à la fois les personnels et les informations « dans les environnements les plus hostiles et dangereux de la planète.  Aussi quand ils viennent et disent que je suis un administrateur système en bas de l’échelle, et que je ne sais pas de quoi je parle, ils sont quelque part de mauvaise foi. »  Dans une interview en juin pour Globo TV, Snowden répéta qu’il travaillait en fait à « un très haut niveau ».  Dans une interview en Juillet pour The Guardian, Snowden expliquait que durant sa carrière à la NSA, « J’ai évolué de la simple supervision de ces systèmes pour finir par en diriger activement leur utilisation.  Bien des gens ne comprennent pas que j’étais en fait un analyste et que j’ai désigné des individus et des groupes au ciblage. ».  Snowden déclara ultérieurement à Wired que quand il était chez Dell en 2011, « Je m’asseyais autour de la table avec le CIO de la CIA, le CTO de la CIA et les patrons de tous les départements techniques.  Il me disaient quel était leur problème le plus compliqué dans le domaine de la technologie, et c’était mon travail de trouver la solution pour les résoudre ».

De cette époque en tant qu’analyste à la NSA, dirigeant le travail d’autres personnes, Snowden évoquait une anecdote au cours de laquelle lui et ses collègues commencèrent à avoir de sérieux doutes éthiques.  Snowden rapportait que des jeunes analystes, entre 18 et 22 ans[9] se retrouvaient subitement « placés dans une position d’extraordinaire responsabilité, où ils ont désormais accès à tous vos documents privés.  Dans le cadre de leur travail quotidien, ils peuvent tomber sur des éléments sans aucun rapport avec leur travail, comme par exemple une photo intime ou des ébats sexuels compromettants.  Mais ces photos sont tentantes.  Alors que font-ils ?  Ils se retournent vers leurs collègues et leur montrent.  Et tôt ou tard, la vie entière de cette personne n’a plus de secrets pour eux ».  Comme Snowden le faisait observer, ce comportement était routinier, arrivant « probablement tous les deux mois », mais ne fût jamais signalé, étant considéré comme à-côté avantageux du travail de surveillance.

Notes

  • [1] Dans la version française sa mère est mentionnée comme s’appelant « Wendy » (qui n’est pas un diminutif d’Elizabeth, ndlr).
  • [2] On mentionne que Snowden aurait passé son CEB, mais nulle part il n’est fait mention de ses études secondaires.  Or il me semble que c’est une condition sine qua non pour s’inscrire dans n’importe quelle université ou école supérieure.
  • [3] Dans la version française on laisse entendre que Snowden aurait décroché une maîtrise à l’Université de Liverpool en 2011, tandis que dans la version anglaise, l’affirmation est moins claire
  • [4] Il décide d’attendre parce qu’il « qu’il croyait aux promesses d’Obama », mais Obama n’avait fait aucune promesse concernant les mesures d’espionnage massif puisque ces programmes étaient par essence secrets et que ceci se passe 5 ans avant ses révélations.
  • [5] On peut s’interroger sur le récit fait par Ars Technica associant E. Snowden à « TheTrueHOOHA ».  Je ne vois pas trop comment il serait possible d’établir l’identité certaine d’un intervenant sur un forum, sauf si cette personne confirmait cette version. Si toutefois cette version devait être confirmée, on ne pourrait qu’être surpris des positions radicalement opposées que prend l’intéressé à quelques mois d’intervalle.
  • [6] Les motivations que Snowden pour son enrôlement dans les special forces me paraissent totalement incompatibles avec la personne brillante que l’on décrit précédemment comme étant « le plus intelligent de la famille », un « être doué de pensées profondes ».  Là on parle du crétin de base, dans toute sa splendeur.
  • [7] Le passage traitant de son emploi comme garde de sécurité est également intriguant à plus d’un titre.  Tout d’abord je ne vois pas en quoi cet institut serait top secret, ensuite, un garde, ben c’est juste… un garde.
  • [8] Un salon de l’emploi pour barbouze ou l’on recrute ?  On nage en plein Disney, décidément.
  • [9] Des analystes de 18 ans ? Ils viennent juste de terminer leurs humanités, en somme ?  Qui va croire que la NSA engagerait des gamins sans bagage ?
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Philippe Huysmans

Webmaster du Vilain Petit Canard, citoyen de nationalité belge, marié et père de deux enfants. Je vis en Belgique et j’exerce la profession d’Informaticien à Bruxelles. Mes articles