Dessine-moi un mouton

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Article garanti sans image sanglante, sans pathos contrefait, sans intervention d’expert stipendié pour vous faire frémir d’horreur entre deux publicités pour des poulets frelatés ou pour vous vendre le prochain billet d’avion de vos vacances… forcément de rêve.

Dessine-moi un mouton, donc.  Mais pas dans sa boîte, je veux pouvoir le toucher, le câliner et jouer avec lui.  Et pour qu’il ne s’enfuie pas, dessine-moi aussi un piquet auquel je pourrais l’attacher.

L’attacher ?  C’est un mouton prisonnier que tu veux ?  Un mouton neurasthénique, qui se morfondra au bout de sa corde ne pouvant aller là ou ses désirs le porteraient ?  Là où l’herbe est verte et bien grasse ?

Oui !  Je veux que ce soit mon mouton à moi toute seule.  Qu’ai-je à faire d’un mouton désobéissant qui ne songerait qu’à lui, et à sa liberté retrouvée ?  Je ne serais plus pour lui la source de tous ses bienfaits, et bien vite il me délaisserait.  Un mouton, tu comprends, c’est bête, quelquefois.

Mais tu pourrais lui apprendre !  Le cajoler quand il se conduit bien et le gronder quand il fait mine de t’ignorer.  Lui donner une friandise quand il obéit et le punir s’il n’en fait qu’à sa tête.  Et j’y pense, je pourrais aussi te dessiner un chien de berger, si tu veux.  Tu verras, avec un gros patou pour le garder, il filera droit !

Je ne vous servirai donc pas d’images bien glauques prises par des abrutis plus préoccupés de la qualité de l’éclairage que par les victimes baignant dans une mare de sang, avec les jambes dans des positions qu’on imagine fort douloureuses si ces personnes étaient encore en vie.  Avec un peu de chance, ils pourront même vendre leurs photos de vacances.  C’est pas banal, convenez-en.

Je ne vous servirai pas non plus les titres grandiloquents jusqu’au pathétique, dans lesquels les mots n’ont plus de sens, et lorsqu’ils leur en prêtent, ils se trouvent être à l’exact opposé de l’usage.  « Même pas peur »,  chantent en coeur des milliers de moutons tremblotants, réunis en troupeau serré encadré par les bons patous.  « Nous ne changerons rien à notre mode de vie », nous répètent une fois encore les hypocrites qui depuis des années ne songent qu’à instaurer définitivement l’état d’urgence en droit commun.   La dictature pour défendre nos libertés, il fallait y penser !

Si la confiscation des droits les plus élémentaires devait être la conséquence logique d’attaques terroristes sans queue ni tête, est-il permis de demander à quoi ces restrictions auraient servi ?  Ou pourraient bien servir, sinon aux mêmes qui veulent garder les moutons ?

Je n’ai pas souvenance, moi, qu’un terroriste se soit jamais rendu dans un commissariat pour faire valider la conformité de sa ceinture d’explosifs, ou les munitions qu’il met dans son AK 47 ?   Comment fait-on pour empêcher un terroriste de se lancer dans une course folle au volant d’un véhicule ?  On décrète que désormais les véhicules automoteurs sont prohibés au titre d’armes par destination ?  À ce train-là, on finira par interdire les couteaux à tartiner et les petites cuillers, aussi, ce n’est qu’une question de temps.

Et si on s’asseyait deux minutes pour réfléchir ?

Il faut prendre garde à cette sorte de frénésie empathique volontairement cultivée par le pouvoir et les médias dominants.   On ne peut à la fois courir pour sauver sa peau, pleurer les morts, communier avec le troupeau en agitant un petit panneau « Je suis Barcelone », et s’interroger valablement sur le sens de tout ceci.  Parce que vous le savez comme je le sais, ça se terminera exactement de la même manière que les fois précédentes.  Un petit tour de vis supplémentaire sur vos libertés (pour votre propre sécurité), et une immense rage, qui ne pouvant trouver d’exutoire, se retournera contre vous et vous paralysera mieux qu’un lapin pris dans le faisceau des phares d’une voiture.   Bienvenue en 2017 au pays des moutons pétrifiés.

On m’a souvent reproché d’être une forte tête, un rebelle, rétif à l’autorité, et donc forcément quelque part, asocial.  Celui qui ne veut pas être dans le troupeau.  Mais de cet exil forcé naît la seule liberté véritable, l’émancipation face aux contraintes imposées par le modèle social, le carcan de la pensée unique, aseptisée.

Cela ne veut pas dire que j’ai raison, mais tout simplement que je ne regarde pas les événements sous la lentille déformante de médias dont chacun peut comprendre que désormais, ils ne sont plus là pour vous informer, mais bien pour vous terroriser, vous déformer et vous faire rentrer dans le moule pour que vous puissiez consommer durant toute votre existence sans jamais avoir à vous interroger.  Ils ont les réponses avant même que vous ne vous soyez posé la question.  Bonne ou mauvaise, si tout le monde est d’accord, qu’est-ce que ça change ?  Après, ce n’est pas du sur-mesure, c’est le tout venant, la mauvaise tambouille de cantine, mais ça tient au corps, on n’en demandera pas plus.

Personnellement, et plus conscient que jamais que nous vivons dans un monde de propagande et de contre-propagande, j’ai pris coutume d’analyser les faits, et rien que les faits, comme le ferait un sauvage.  N’y voyez rien de péjoratif, seul l’aspect naïf dudit sauvage m’intéresse, ce qui ne l’empêche pas d’être pétri de bon sens, comme tout être humain qui aurait vécu en parfaite harmonie avec la nature, loin des bruissements de la ruche humaine, qui a remplacé le bon sens par le scientisme, et les valeurs humaines par des valeurs boursières.

Je vais donc vous livrer ce que donnerait, selon moi, le dialogue entre ce  sauvage et Charlie, un citoyen du monde, forcément horrifié par les attentats (forcément islamistes).

Ces gens qui ont foncé dans la foule, aujourd’hui, qu’est-ce qui les motive ?  Pourquoi tuer des gens qu’on ne connaît pas et qui ne vous ont rien fait ?

Ce sont des fanatiques au service d’une idéologie mortifère, une déviance de l’Islam radical qui prône la guerre sainte contre l’Occident.

Ah, ce sont des religieux, alors, je comprends mieux.

Euh, non, ils ne sont pas à proprement parler religieux, ils sont auto-radicalisés sur internet.  Disons qu’ils adhèrent au message relayé par des sites religieux extrémistes.

Ok, donc ils sont membres d’organisations terroristes situées à l’étranger ?  Comme une filiale ?

Techniquement, non, il suffit qu’ils déclarent se battre au nom de Daesh, du coup, ce serait plus une sorte de franchise qu’une filiale.  L’internationale djihadiste !

Et ils sont issus des groupes de rebelles qui se battent en Syrie et en Irak, comme l’État Islamique ?  Des combattants qui reviennent en se mêlant au flux de migrants ?

Non, dans la plupart des cas ils sont européens et n’ont jamais mis les pieds au Moyen-Orient.    Ces officines recrutent parmi des laissés-pour-compte de la société, des paumés, qui y voient une façon de mourir pour une noble cause.

C’est un peu étrange, des paumés fanatiques, c’est un peu comme un oiseau sans ailes, non ?  Il m’avait semblé, à moi, que la coalition était beaucoup plus attachée au renversement d’Assad qu’à lutter contre Daesh, et qu’au lendemain de l’attentat de Nice, c’était l’armée régulière syrienne que le président Hollande avait bombardée.  Du coup, c’est qui l’ennemi en Syrie ?

C’est Daesh, l’État Islamique dirigé par le mythique Abou Bakr al Baghdadi.

C’est un chef de guerre ?

Non, pas précisément, enfin, oui, peut-être, on ne sait pas trop.

C’est un idéologue alors, un chef religieux ?

C’est-à-dire qu’à part un prêche dans une mosquée avec une rolex au poignet, on ne l’a pas beaucoup vu, ni beaucoup entendu.  C’est un homme assez discret, jusqu’à être furtif, un ancien instituteur, je crois.

Mais s’il ne conduit pas les hommes au combat, si ce n’est pas un chef religieux qui galvanise les troupes par des prêches enflammés, comment sait-on que c’est le khalife de l’État Islamique ?

Parce qu’on nous l’a dit dans les médias qui eux-mêmes tiennent leur renseignements des services gouvernementaux, je suppose.

Et qui sont les alliés, sur le terrain ?  Qu’en est-il des autres groupes rebelles qui luttent contre le régime d’Assad ?

Eh bien, il y a les modérés de l’ASL, qui sont des démocrates qui luttent démocratiquement, les armes à la main, contre le régime du dictateur, et puis les autres (Al Nusra, Al Cham, …), qui ne sont pas démocrates, qui luttent aussi les armes à la main contre le régime et contre les modérés : ceux-là ce ne sont pas des alliés.

Ah vous ne les aidez pas, donc ?

Non, enfin si, enfin, je veux dire qu’on ne sait pas toujours si des armes fournies aux rebelles modérées ainsi que de l’argent ne finissent pas entre les mains des islamistes affiliés à Al Qaeda.  Les groupes sont poreux, et les armes sont quelquefois revendues à des groupes se revendiquant d’Al Qaeda.

Donc, les démocrates, c’est l’ASL ?  Ils sont combien ?  Ils se battent où ?  J’ai entendu dire que Daesh est à Raqqa, que les Kurdes sont au Nord-Est, et l’armée régulière à l’Ouest.  Ils sont où les combattants de l’ASL ?

C’est-à-dire que c’est un peu compliqué, on n’a pas vraiment d’informations sur leurs effectifs ni l’endroit où ils se battent.

Mais existent-ils seulement ?

Oui, c’est ce que nous en disent les médias, qui eux-mêmes tiennent leurs informations du gouvernement.

N’avez-vous pas l’impression d’avoir une part de responsabilité dans ce qui se passe aujourd’hui ?  Renversement de Saddam Hussein en Irak, de Kadhafi en Libye, puis aujourd’hui tentative de renversement de Bachar Al Assad.  Chacun de ces pays a été transformé en vivier de terroristes, en proie au pillage et à la guerre civile.  Y a-t-il un seul cas où une intervention ait permis au pays d’atteindre la démocratie ?

Heu, ben c’est-à-dire qu’en effet, ces opérations ont échoué dans une large mesure à apporter la démocratie, c’est vrai, mais on n’a quand même réussi à dégager Saddam Hussein et Mouammar Kadhafi !

Saddam Hussein, c’est bien le dictateur qui possédait les armes de destruction massives que dénonçait Colin Powell au Conseil de Sécurité ?

Oui, enfin, on a appris par après qu’il n’y avait jamais eu d’armes de destruction massive.

Mais alors pourquoi la guerre et le renversement de Saddam Hussein ?

Parce qu’on a cru qu’il en avait, les médias nous l’ont dit, et eux-mêmes tenaient leurs renseignements des agences officielles américaines.

Et pour Kadhafi ?

Ben lui il menaçait de faire un massacre dans la population de Benghazi.

Il l’a fait ?

Non, on ne lui en a pas laissé le temps, heureusement pour eux !

Ah, alors la population de Benghazi a été sauvée grâce à l’intervention ?

Non, pas vraiment, ils ont été largement touchés par les bombardements de la coalition, mais c’était involontaire !

On parle d’un million de morts lors de la guerre d’Irak, de centaines de milliers de morts en Libye, de centaines de milliers de morts en Syrie, vous n’avez pas le sentiment qu’arrivés à un certain point, les populations du Moyen-Orient pourraient bien vous en tenir grief ?

Mais on leur a apporté la démocratie !  Enfin, on a essayé, même si le résultat n’est pas parfait.  Il faut intensifier les opérations afin que le tyran Assad soit à son tour déposé, puis jugé et exécuté !

Il me semblait qu’en Europe on était contre la peine de mort ?

En Europe, oui, mais là, c’est le Moyen-Orient !  D’ailleurs Laurent Fabius l’avait parfaitement exprimé : « Bachar Al Assad ne mériterait pas d’être sur terre ».  C’est un tyran sanguinaire qui n’hésite pas à gazer et à bombarder sa propre population !

Dans ce cas, pourquoi les populations reviennent-elles massivement dans les zones qu’elles avaient désertées, comme Alep, aujourd’hui contrôlée par le régime, et pourquoi Assad avait récemment gagné les élections ?

C’est la Syrie !  C’est une dictature, bien sûr que les élections sont truquées !  Quand aux civils qui reviennent, c’est de la propagande du régime, d’ailleurs on n’en a pas parlé dans les médias…

Quand les troupes syriennes libèrent Alep de l’occupation des groupes terroristes comme Al Nusra, affilié à Al Qaeda et inscrit sur la liste des organisations terroristes, c’est un boucher qui massacre son peuple.  Quand les troupes de la coalition déversent des tapis de bombes sur la population civile de Mossoul, prise en otage par Daesh, c’est une grande victoire de la démocratie.  Il y a quelque chose qui m’échappe, là.  Est-ce que massacrer la population civile, bombarder au phosphore blanc n’est pas prohibé par le droit de la guerre ?

Mais oui, bien sûr, mais là, il fallait bien libérer la population de l’étreinte des islamistes.  Et le phosphore blanc, c’était juste pour créer un écran de fumée !

Il n’existe rien de moins cruel ou létal que le phosphore blanc comme fumigène, dans votre arsenal ?

Oh ça je sais pas, mais s’ils l’ont utilisé, c’est soit qu’il n’y avait que des terroristes en dessous, soit que c’est passé largement à côté des habitations où étaient les civils.

Comment on fait pour voir dans les habitations si ce sont des civils ou des terroristes ?

Aucune idée, mais apparemment les militaires font ça très bien, et il y a très peu de pertes civiles, d’après les médias.

Pourtant des organisations humanitaires font état d’exécutions sommaires de tortures, de viols et de pillages à une échelle massive !

Oh les humanitaires, ils sont toujours à pinailler, mais on ne fait pas d’omelettes sans casser des oeufs

Oui, surtout quand on n’est pas dans sa cuisine, mais dans celle du voisin, après avoir volé les poules et tué le propriétaire.

Ce sont les horreurs de la guerre, on n’y peut rien !

Bah déjà, on pourrait s’en passer, d’où vient cette curieuse marotte de s’inviter dans tel ou tel pays qui vous déplaît pour y renverser le régime ?

Mais ce sont des dictatures, ces dirigeants oppressaient leur peuple !

Puisqu’on en parle, vous pensez que l’Arabie Saoudite, où les femmes n’ont pas le droit de sortir de chez elles non accompagnées, n’ont pas le droit de conduire une voiture ou d’hériter de biens immobiliers soit un modèle de démocratie ?  Et le Qatar ?  Et les Émirats Arabes Unis ?

Ah mais là c’est pas pareil, ils font partie de la coalition, ils nous aident dans notre combat pour apporter la démocratie en Syrie !

Et au Yemen, aussi ?  On parle aujourd’hui d’une frappe qui aurait tué 349 enfants, là-bas.  Ils étaient viscéralement anti-démocrates, c’est ça ?  On parle de centaines de milliers de déplacés, de populations civiles visées à dessein, de destruction systématique du patrimoine, d’épidémie de choléra, de famine.  Que fait-on pour eux ?

Ben, en fait, on n’en parle pas trop dans les médias, alors c’est un peu difficile de faire la part des choses, mais si les Saoudiens sont dans la coalition, ce n’est pas pour rien !  Les rebelles Houthis ne sont pas des enfants de coeur non plus !

Non, mais ils sont chez eux.

À partir du moment où ils menacent l’Arabie Saoudite, c’est de la légitime défense !

Le même genre de légitime défense qui pousse l’aviation belge à tuer 200 civils dans des bombardements sur Mossoul en « réponse » à des attentats sur le territoire belge par des citoyens n’ayant absolument aucun rapport avec l’Irak, ou avec Daesh ?  Le même genre qui a justifié l’invasion de l’Afghanistan suite aux attentats du 11 septembre alors que la majorité des terroristes avaient un passeport saoudien ?  Ils ont des problèmes avec la géographie, ces gens-là ou bien faut-il comprendre autre chose ?

Mais l’Afghanistan était un repaire de terroristes, un camp d’entraînement !

Ah oui, bien sûr, un pays « camp d’entraînement », et le service hôtelier qui va avec.  Une population civile entièrement dédiée à l’accueil des moudjahidines.  Enfin, j’imagine que le terrorisme y a été éradiqué ?

Pas vraiment, les Américains parlent d’y retourner

Quoi ils ont oublié quelque chose avant de partir ?

Non, ils veulent terminer le boulot.

Mmh, pour revenir aux attentats de Barcelone, que pensez-vous que soit la solution ?

Attaquer la Syrie, bien sûr, et terminer le boulot.

Une manie, en somme.  Et que pensez-vous des lois toujours plus restrictives des libertés individuelles qui seront mises en place dans la foulée un peu partout en Europe ?

Eh bien c’est pour nous protéger, bien sûr.  On le voit bien, trop de démocratie tue la démocratie, et l’on peut bien sacrifier quelques petites libertés pour préserver notre mode de vie !

Oui mais est-ce que précisément, votre mode de vie n’est pas en train de se transformer en quelque chose d’autoritaire ?  Est-ce que la démocratie n’est pas en train de s’en aller sur la pointe des pieds ?  On parle de censurer Facebook, Google, on parle du Decodex qui décide pour vous de ce qu’il est permis de penser et ce qui ne l’est pas, qui décide au titre de juge et partie que la presse dominante est bonne et que la presse alternative n’est qu’un ramassis de fausses nouvelles…

Mais il y en a plein, des fausses nouvelles, dans la presse alternative !

Oui et il y en a plein dans la presse mainstream aussi, sans que cela n’ait jamais justifié l’attribution d’une pastille rouge !

Ok, mais quand il y a des fausses nouvelles dans la presse mainstream, c’est une erreur, ce n’est pas volontaire.  Vous ne pensez tout de même pas qu’ils feraient ça volontairement ?

En fait je ne vois pas pourquoi la presse alternative serait plus encline, elle, à le faire exprès ?

Mais parce que ce ne sont pas des journalistes !  Eux, leur but c’est précisément de rendre la situation incompréhensible, c’est ce qu’on appelle le confusionnisme !

Ah, moi j’ai lu des articles adoptant une position plus équilibrée, et parfois des articles prenant radicalement position pour Maduro, ou pour Poutine, mais rien de confus.  N’est-ce pas là un droit fondamental en démocratie que de pouvoir exprimer un avis différent ?

Bien sûr, mais pas pour couvrir les agissements de criminels comme Maduro, Assad ou Poutine !  Tout le monde sait que ce sont des dictateurs, et ceux qui prétendent le contraire sont des faussaires, des menteurs, et ils font le jeu de Poutine, contre la démocratie !  Pas de liberté d’expression pour les ennemis de la démocratie, voilà les valeurs que nous défendons.  La liberté de presse, oui, mais pas pour publier le contraire de la vérité !

C’est quoi, la vérité ?

Gna gna gna !

NDLR : C’est à ce moment précis que Charlie Freezes complètement et qu’il devient impossible d’en tirer autre chose que des borborygmes et des jappements plaintifs.

Voilà, on pourrait continuer longtemps ce dialogue absurde, qui met en exergue la complète incohérence de la narration qui vous est obligeamment servie soir et matin par les médias dominants au service exclusif de leurs patrons, qui se trouvent aussi être les patrons de vos dirigeants.

Cette idéologie bancale, totalement asymétrique, qui renverse systématiquement la position de l’agresseur pour le présenter en victime crève les yeux, et seul un déferlement de propagande ahurissant permet de maintenir une majorité de moutons dans l’ignorance complète de ce qui est en train de se jouer.

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Philippe Huysmans

Webmaster du Vilain Petit Canard, citoyen de nationalité belge, marié et père de deux enfants. Je vis en Belgique et j’exerce la profession d’Informaticien à Bruxelles. Mes articles