GIEC : Pas besoin que ça chauffe pour enfumer !

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Un article signé Clojac, sur Agoravox

Le totalitarisme en douceur

« Le contrôle des foules repose sur la peur qu’elles éprouvent et les promesses d’échapper au pire qu’on leur fait. » – William Mac Dougall in « Introduction to social psychology » Methuen & Co London 1911.

Alors que le nazisme et le stalinisme n’ont pas encore perpétré leurs crimes, le fondateur de la psychologie sociale professe qu’on contrôle mieux les masses en manipulant leur instinct grégaire plutôt qu’en les transperçant avec des baïonnettes.

Et il ajoute prémonitoire : « Les morts ne servent à rien, ils ne vont plus aux champs, ils ne font plus tourner les fabriques, ils n’achètent plus rien (…) Un leader avisé doit faire trembler le peuple et le protéger contre des ennemis imaginaires. Le peuple lui sera alors reconnaissant de sa tyrannie. »

Remplacez « leader » par « Prince » et vous paraphrasez Machiavel. D’ailleurs un courant politique du XXème siècle « les machiavéliens » remet en cause les leurres selon eux du suffrage universel, des assemblées représentatives et des gouvernements de majorité. Pour eux le vrai pouvoir réside dans les minorités actives (un concept repris par Cohn Bendit en 1968) Ces minorités sont déjà dans les années 1930 la presse, la radio, les sociétés secrètes, les groupes de pression et la finance qui les contrôle tous.

Les pères fondateurs Gaetano Mosca et Vilfredo Pareto protofascistes BCBG (ça exite !) professent l’existence inévitable d’une oligarchie s’appuyant sur le mensonge et la désinformation, parce que le peuple est trop bête pour essayer de comprendre les enjeux réels… Tandis que leurs émules Roberto Michels et Arthur Livingston sont plutôt des cyniques désabusés qui considèrent que la populace ne mérite pas la liberté, si elle n’est pas capable de mourir pour elle.

Des recettes toujours en vigueur

On va éviter le point Godwin en occultant les noms des auteurs de ces aphorismes : « Un mensonge mille fois répété devient une vérité dont plus personne ne doute. »

« L’exercice de la liberté d’opinion n’est garanti par les démocraties que si les idées défendues coïncident avec celles du gouvernement et des partis en place. »

« Les droits constitutionnels n’existent que pour ceux qui en profitent, et ses obligations ne s’imposent qu’à ceux qui s’y opposent. »

Trève de citations et qu’importe qui les a prononcées. On jurerait qu’elles ont été inventées pour servir les climato-fanatiques. Déjà un point commun à souligner entre les adeptes du réchauffement et les régimes les plus autoritaires : dans leur propagande, ils calomnient et déprécient les gens qui ont consacré toute leur vie à la science et à la recherche s’ils sont en désaccord avec le dogme… Tout en valorisant démagogiquement ceux qui ont un bagage restreint mais adhèrent à la doxa. En encourageant leurs fantasmes : Posséder la science infuse. Être un individu exceptionnel sans effort. Tout comprendre sans jamais avoir ouvert un livre. Avec pour emblème qui les représente tous, une gamine déscolarisée à l’intellect limité.

Sans faire de la psychanalyse de bistrot, la clientèle de prédilection des faiseurs d’opinion climato-frénétiques possède un profil bien particulier : Celui de complexés qui croient se donner de l’importance en rabâchant le dégueulis idéologique des meneurs. Parce que l’autorité scientifique avec ses principes stricts et ses protocoles contraignants évoque la crainte révérencielle du père à laquelle l’enfant voudrait se soustraire. La rigueur des sciences exactes renvoie l’image détestable de l’autorité, celle de l’enseignant qui morigénait le mauvais élève, de l’adjudant qui punissait le troufion maladroit, du contremaître qui aboie ses ordres brutaux, du patron cupide qui exploite sans vergogne ses salariés, ou encore un(e) conjoint(e) envahissant, castrateur, liberticide.

Après la forme, le fond

Le premier mensonge et le plus sournois, destiné à accréditer une autorité indiscutable, commence quand les médias connivents se gargarisent à présenter Jean Jouzel comme un « prix Nobel ». Comme si ses travaux scientifiques en climatologie lui avaient valu cet honneur. Or le Nobel de la paix a été octroyé collectivement au GIEC et Jouzel est un ingénieur atomiste qu’on a recasé là pour d’obscures raisons. Rien que son premier métier devrait faire frémir d’horreur les zékolos !

Mais ce n’est pas tout. Le GIEC présenté comme un comité de savants soucieux du bien être futur de l’humanité est en fait un organisme politique, créé en 1988 par l’ONU lors du G 7 à la demande insistante de ces deux grands zékolos que furent Margaret Thatcher et Ronald Reagan.

La Dame de Fer utilise alors la crainte d’un réchauffement lié aux émisions de CO2 pour mater les mineurs de houille et promouvoir l’énergie nucléaire au Royaume Uni. Tandis que Reagan à qui ses conseillers sont soufflé les théories de Schumpeter parvient à relancer l’économie en l’amenant à relever le défi de nouveaux objectifs, la destruction créatrice générant des innovations sources de croissance et de profits.

À ses débuts le Groupe Intergouvernemental dit GIEC, vassal de ses créateurs, n’a pas encore pris la grosse tête et y va mollo. Ainsi avouaient-ils en 1995 que leurs études n’apportaient pas la preuve que le réchauffement était anthropique et, horresco referens, évoquaient la théorie de Milankovitch. Pour mémoire : il y aurait des corrélations entre les changements climatiques, et les variations d’orbites de la terre et les changements de son axe de rotation… Tandis qu’en 2001, les Giekistes reconnaisaient que des prévisions à long terme étaient impossibles.

En effet, au début du XXI ème siècle le réchauffement s’arrête et le GIEC en 2005 ne parle plus que de changement climatique. Kolossale erreur ! Les subventions diminuent, lesquelles comportent des crédits de recherche mais aussi et surtout de quoi assurer un train de vie princier aux astrologues de l’ONU… Ils se ressaisissent vite et en 2007 lancent leurs imprécations visant à culpabiliser les populations et annoncent la fin du monde, vieille peur millénariste qui fonctionne toujours aussi bien.

Naturellement ils bénéficient de l’appui des gouvernements et des médias aux ordres puisque des gens paralysés par une culpabilité contre laquelle il n’y a d’autre repentance que de bêler avec les moutons, se laisseront tondre par de nouvelles taxes sans regimber. Et s’intéresseront moins ou plus du tout aux crapuleries des hiérarques, aux détournements de fonds à leur profit et à celui de leurs riches sponsors, et à l’encadrement de la liberté d’opinion qui fond comme neige au soleil. Le seul effet mesurable du réchauffement jusqu’à présent !

Des hésitations aux mensonges délibérés

En 2010, après avoir annoncé la fonte des neiges de l’Himalaya, ils reconnaissent s’être trompés après que des dizaines de scientifiques démissionnent du GIEC ou refusent de continuer à travailler avec eux. Les médias menteurs préfèrent regarder les mouches au plafond plutôt que de répercuter l’info. Comme plus tard avec la preuve scientifique administrée par une brochette de chercheurs et d’universitaires : les atolls du Pacifique font mentir la prédiction, ils ne vont pas disparaître avant 2020, bien au contraire ils se rehaussent pour diverses raisons que j’ai exposées dans un papier ad hoc.

Mais le ver était dans le fruit dès le commencement. Ainsi en 2006 dans le film d’Al Gore qui croyait favoriser ainsi sa carrière politique jusqu’à la Maison Blanche, la courbe illustrant le réchauffement avait été sciemment falsifiée. Suite aux protestations de la communauté scientifique internationale, la courbe fut modifiée dans les versions suivantes et le GIEC avoua une « erreur ». La punition de ce trucage fut une avalanche de prix de toute sortes dont le Nobel de la paix pour le GIEC.

Dans les années suivantes, on jeta aux orties les principes de base de la recherche scientifique classique (auxquels déroge la physique quantique, mais je doute que beaucoup de réchauffistes soient capables d’alimenter le débat) en posant des axiomes se renforçant les uns les autres.

Jusqu’alors, un consensus s’était établi depuis le XVIII ème siècle sur la nécessité de démontrer des liens de causalité ou de convergence entre deux observations, de les conforter par une reproductibilité des phénomènes, et d’exposer sa méthodologie en la soumettant à la critique de ses pairs. Or le GIEC refuse l’évaluation collective des données et des moyens permettant d’aboutir à ses conclusions en dehors d’un petit nombre de ses membres triés sur le volet, depuis qu’ils ont été pris en flagrant délit de trucage des données.

Les climate gates reposent sur des mails hackés et publiés bruts de décoffrage, laissant à chacun(e) le soin de se faire une opinion sur la sincérité et la fiabilité des climato-fanatiques. Pauvres grands savants autoproclamés, incapables de protéger leurs ordis contre des script kiddies !

Quoi de plus révélateur que les propos de l’illustre Phil Jones directeur du centre de recherche climatique à un de ses complices du GIEC :

« J’ai utilisé l’astuce de la publication de Mike dans Nature consistant à ajouter des températures dans chaque série afin de masquer le déclin. »

NDLR : Déclin = Fin de l’augmentation des températures rapportées au niveau planétaire, observée dans la première décennie du XXI ème siècle.

Puis pris en flagrant délit de trucage de données, après avoir tout nié publiquement, le même Phil Jones écrivait à un autre de ses complices : « Ne laisse plus rien traîner sur les sites, on ne sait jamais qui peut les visiter. »

Plus transparent tu meurs !

Et tandis que les climato frénétiques réfutaient tout en bloc comme les adeptes d’une secte en pleine crise de dissonance cognitive, le non moins illustre Kevin Trenberth coordinateur général du GIEC et auteur des rapports alarmistes de 2001 et 2007 écrivait à un de ses complices :

« Nous ne comprenons pas le manque de réchauffement pour le moment, aussi tu dois arrêter tes communications. »

Un des corollaires de la dissonance cognitive est l’effet Pygmalion ou prophétie autoréalisatrice. L’art de la persuasion a besoin de la soumission à une autorité reconnue (d’où la soupe servie au GIEC par les médias pour le crédibiliser) qui va marteler sans cesse le même message. N’importe quelle sornette dès lors qu’elle aura été matraquée ad nauseam va imbiber comme une éponge le cerveau des gens les moins éduqués, et les inciter à colporter l’info tout en l’amplifiant. Le mensonge s’auto-nourrissant au détriment de toute forme d’esprit critique. Avec là encore une confirmation de l’adage propre à la pensée magique : « Plus on y croit, et plus la perception qu’on a de la réalité finira par y ressembler. »

Les anthropologues appellent cela un rétrécissement du champ perceptif. On l’observe chez les chamanes en plein délire métaphysique, dans les sectes, chez les fanatiques religieux de tout poil comme chez les dictateurs paranoïaques, les criminels de guerre et certains serial killers, convaincus de la justesse de leur cause et d’agir pour le bien de l’humanité.

Une seule explication pour tout

On en revient à la pensée magique ou enfantine qui a besoin de certitudes de pure apparence pour se rassurer. Alors les prédictions du GIEC dont aucune ne s’est réalisée servent à expliquer des phénomènes connus de tout temps comme les inondations, la sécheresse, les cyclones, la raréfaction de certaines espèces et l’augmentation des mouches tsé tsé qui endorment les gogos. En oubliant les cycles solaires et le rayonnement cosmique, variables et imprévisibles.

Dans le même ordre d’idée, on trouve le faux argument d’autorité destiné à rassurer les hésitants : tous les scientifiques à quelques rares exceptions près seraient climato fanatiques. Plus de 30.000 signataires contre la dictature du GIEC et l’introduction de ses lubies dans l’enseignement prouvent le contraire. Mais on préfère traiter de complotistes ces réfractaires, c’est plus commode, et ça évite de débattre.

La pire crainte des climato frénétiques est de trouver en face d’eux des debaters d’un niveau suffisant pour réfuter leur allégations. Comme feu Frederick Seits président de l’Académie des Sciences des USA qui disait : « Il n’existe aucune preuve scientifique convaincante indiquant que les émissions de dioxyde de carbone, de méthane ou d’autres gaz à effet de serre causent ou causeront, dans un avenir prévisible, un réchauffement catastrophique de l’atmosphère de la Terre et une rupture de son climat. »

Comme il n’y a pas que des imbéciles panurgiques chez les zékolos, certaines figures historiques du mouvement comme Patrick Moore ont pris conscience que le prétendu réchauffement est une supercherie destinée à masquer une machine à faire du pognon. Car comme les ecclésisatiques distribuaient naguère des indulgences aux pécheurs en échange d’espèces sonnantes et trébuchantes, et vendaient le paradis aux plus généreux des libertins, les États vendent des permis de polluer : achats de crédits carbone ou de droits d’émission de produits toxiques dans l’air et les rivières, achat de certifications à des labos gouvernementaux compréhensifs, qu’importe que les riverains en crèvent pourvu que les caisses de remplissent !

Pour avoir mis les pieds dans le plat, Patrick Moore co-fondateur de Greenpeace et un temps son président a été renié par ses successeurs qui nient jusqu’à son implication dans l’organisation. Cela ressemble furieusement à ces photos retouchées du comité central où Staline faisait gommer ses anciens amis qu’il avait déjà effacés de la surface de la terre.

J’emprunterai ma conclusion à Bertrand Russel qui disait : « les idiots sont toujours sûrs d’eux quand les sages sont pleins de doutes. »

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Christian Lojacono (Clojac)

Un peu Maori (ici on dit Ma'ohi) par ma grand-mère, je suis revenu en Polynésie sur un voilier, finissant par me fixer à terre après avoir visité de nombreuses îles. Cadre de gestion dans une autre vie, la retraite m'autorise à renouer avec une passion de jeunesse longtemps mise entre parenthèses : L'ethno-anthropologie. Pratiquée sur place tout naturellement, mais aussi en portant sur la métropole le regard distancé d'un observateur extérieur souvent surpris, parfois amusé ou agacé, mais jamais indifférent.

3 réflexions sur “GIEC : Pas besoin que ça chauffe pour enfumer !

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    9 octobre 2019 à 12:55
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    Personnellement, à zékolos je préfère escrologistes.
    Sinon, jai bien aimé votre article qui tente de lever le voile de l’obscurantisme qui tente de recouvrir ce qui est encore appelé la science.

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      9 octobre 2019 à 13:03
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      Bonjour & merci pour votre gentil commentaire 🙂

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    9 octobre 2019 à 15:30
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    Votre commentaire est frappé au coin du bon sens. Je ne peux m’expliquer que la masse des peuples ne réalise pas qu’elle est manipulée. On dit bien que plus le bobard est gros et mieux il passe mais je persiste à penser que l’esprit des gens finit toujours par se réveiller. Je crains fort que cela ne soit pas le cas. La prise de conscience risque d’être brutale et dramatique. Un Grand Merci

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