Présidentielles américaine

Temps de lecture : 2 minute(s)
Cette élection, et plus spécifiquement la lutte entre les deux principaux candidats restant en lice (Hillary Clinton et Donald Trump) me fait immanquablement penser à un passage du roman Farenheit 451 de Ray Bradbury.
Les trois femmes s’esclaffèrent, exposant leur langue. Mildred resta un moment tranquille puis, voyant Montag toujours debout sur le seuil, battit des mains. « Et si nous parlions politique, pour faire plaisir à Guy ?
Bonne idée, dit Mme Bowles. J’ai voté aux dernières élections, comme tout le monde, et je n’ai pas caché que c’était pour le Président Noble. Je crois que c’est un des plus beaux Présidents que nous ayons jamais eu.
Il faut dire que celui qu’ils présentaient contre lui…
Ça, il n’avait rien de terrible. Le genre court sur pattes, aucun charme, l’air de ne pas savoir se raser ni se coiffer correctement.
Quelle idée ont eue les autres de le présenter ? On ne présente pas un nabot pareil contre un grand gaillard. En plus… il parlait entre ses dents. La moitié du temps je n’entendais pas un mot de ce qu’il disait. Et les mots que j’entendais, je ne les comprenais pas !
Et bedonnant, avec ça, et pas fichu de s’habiller de façon à dissimuler son embonpoint. Pas étonnant que Winston Noble ait remporté une victoire écrasante. Même leurs noms ont joué. Comparez dix secondes Winston Noble et Hubert Hoag1 et vous pouvez presque prévoir les résultats.
Bon sang ! s’écria Montag. Qu’est-ce que vous savez de Hoag et de Noble ?
Eh bien, ils étaient sur ce mur il n’y a pas six mois. Il y en avait un qui n’arrêtait pas de se curer le nez ; ça me mettait hors de moi.
Voyons, monsieur Montag, dit Mme Phelps, voudriez-vous que nous votions pour un type pareil ? »