Quand les postures se brisent contre la dissonnance cognitive

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Il n’aura fallu que ces cinq mots, imprimés en format A4 et scotchés sur quelques poteaux d’éclairage de la petite ville de Winchester (Massachusets) pour plonger ses habitants dans un abîme de consternation mêlée de rage.

Interrogés, les passants se disent choqués, indignés, effrayés, mais quand on leur demande d’en donner la raison, ils sont incapables de la définir…  Et pour cause, puisque que s’en offusquer signifie soit d’accepter l’idée qu’il serait normal que les femmes soient traitées comme des êtres inférieurs, soit que l’Islam représenterait une menace pour l’égalité des sexes.

Et pour les bobos démocrates, qui vivent dans un monde où le voeu pieu a — une fois pour toutes — remplacé la réalité, cela sonne comme une injonction paradoxale, deux propositions antagonistes, irréconciliables, mais qui pourtant font partie des valeurs auxquelles ils veulent adhérer.

Le résultat est plus ou moins un court-circuit franc, ou plutôt une série d’émotions mal contrôlées, allant de la peur à la colère tout en étant parfaitement incapables pour la plupart d’en exprimer clairement la cause.

L’affaire a rapidement pris de l’ampleur au point de faire la une des médias régionaux et de donner lieu, par contagion, à des « mêmes » de ce côté-ci de l’Atlantique.

Sur le fond, ce qui n’est rien d’autre qu’une blague potache devrait nous donner de sérieuses inquiétudes quant à la prévalence des pires dérives de la pensée unique sur une bonne partie de la population US, puisqu’ils ont également la détestable marotte d’exporter leurs propres turpitudes comme s’il s’agissait d’un idéal.

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Philippe Huysmans

Webmaster du Vilain Petit Canard, citoyen de nationalité belge, marié et père de deux enfants. Je vis en Belgique et j’exerce la profession d’Informaticien à Bruxelles. Mes articles