Terrorisme islamiste, et si l’on sortait de la caverne ?

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Voici que treize années se sont écoulées depuis les attentats meurtriers qui avaient frappé Madrid le 11 mars 2004, qui avaient fait 191 victimes.  Ceux-ci venaient très exactement 911 jours après ceux qui avaient frappé le territoire américain et notamment les tours jumelles du World Trade Center, le 11 septembre 2001.

Et la liste n’en finit pas de s’allonger : ce sera Paris en janvier 2015, puis le 13 novembre.  Le 22 mars 2016 ce seront les attentats de Bruxelles, et puis ce sera Nice, et puis Barcelone…

Et vous devez bien le savoir maintenant, puisque ce n’est pas faute d’avoir été répété ad nauseam par tous les dirigeants européens : ce n’est pas fini, et Il faudra désormais vous habituer à vivre dans l’insécurité, vous habituer à la terreur.

Comme c’est commode, et comme c’est bien pratique pour justifier la mise en place par tous les moyens d’un État policier, où tous les droits individuels seraient rognés au nom de la sacro-sainte sécurité, par ailleurs illusoire !

Le nez dans le guidon

Après chaque vague d’attentats, c’est la même chose : un déferlement, que dis-je, un tsunami de pseudo-informations noyées dans un océan de pathos.  Vous finirez par connaître mieux les victimes que vos voisins que vous côtoyez depuis 20 ans, et vous aurez assez d’images gore pour éditer un scrap-book de 40 pages.  Mais pour les informations, vous repasserez.  Elles seront distillées goutte à goutte et l’on agitera sous votre nez que des petits points secondaires ayant la propriété d’être bien raccord avec la narration, et d’être faciles à retenir.  C’est le refrain.  Tout ce que nous, les gueux aurons à savoir.

Dans bien des cas, les faits sont à mille lieues des éléments de langage qu’on vous a présentés, et nombre d’entre-eux s’avèrent ultérieurement fondés sur des rumeurs, dont on peine à dire qui les aurait lancées.  On évoquera des « sources policières » ou des « sources proches de l’enquête », autrement dit, des sources anonymes.

Comme un goût de chiqué

Nous avons tous eu, à un moment ou à un autre, l’impression déplaisante, voire révoltante, que dans tous ces attentats que l’on qualifie d’islamistes, il y a bien un point commun : la proximité entre les terroristes et les autorités en charge de lutter contre le terrorisme.  À chaque fois, on apprend que tel ou tel terroriste était indicateur de police ou travaillait pour les renseignements généraux, les armes étaient vendues par d’autres indicateurs de police, etc.  Il n’est pas un seul cas, à ma connaissance, où ces terroristes soient apparus brutalement sur les radars des autorités au lendemain des faits.  Vous me direz que c’est le travail de ces services que d’infiltrer pour mieux les contrer les organisations qu’ils soupçonnent de vouloir commettre des attentats…  Oui mais voilà, ils n’en ont prévenu aucun, de ces attentats.

Enquêtes bâclées, procès iniques

Dans la mesure où tous les attentats meurtriers étaient des attentats-suicide, il est plutôt rare que les enquêtes débouchent sur un procès, tout simplement parce que les poursuites judiciaires s’éteignent avec la mort du dernier terroriste.  Et quand exceptionnellement on en attrape un vivant, c’est généralement un second couteau dont il n’y a pas grand-chose à tirer.

Mais il existe au moins un cas qui a donné lieu à un procès fleuve, celui du seul rescapé des terroristes qui avaient organisé les attentats de Madrid, Jamal Zougam, le propriétaire de la boutique de téléphones portable qui aurait fourni les cartes sim et les téléphones qui devaient servir de télécommande pour déclencher les charges placées dans les trains.

En octobre 2015, un jeune réalisateur indépendant, Cyrille Martin bouclait un documentaire après un long et minutieux travail d’enquête.  En se basant notamment sur les enregistrements au procès, mais aussi sur des articles de presse et des interviews, il retraçait, presque minute par minute le déroulé des événements.  Mais ce qui est nettement plus inquiétant, c’est qu’il fait surtout ressortir bon nombre d’incohérences et d’éléments qui semblent indiquer qu’on a volontairement fourvoyé l’enquête sur une mauvaise piste.  Pire, il semble qu’un certain nombre de preuves auraient été fabriquées, et que l’ensemble des éléments matériels qui auraient pu donner lieu à des contre-expertises ont été volontairement détruits dans une précipitation que l’on ne peut pas qualifier autrement que de suspecte.

Ce travail remarquable, il faut le dire, ne tombe jamais dans le parti-pris, et n’a pas vocation à nous apporter, comme une révélation, les vrais coupables sur un plateau d’argent, mais bien de mettre en exergue des pans entiers de l’affaire restés dans l’ombre.  Il pose des questions judicieuses, et on ne ressort pas de là indemne dans nos croyances naïves qu’il y a les bons et les méchants, les cowboys et les Indiens.  C’est un micmac, un sac de vipères, quel que soit le côté où l’on regarde.

Je ne doute pas qu’il s’en trouvera pour hurler au conspirationnisme, mais comme le dit Frank Lepage :

Il y a deux erreurs par rapport à la théorie du complot. La première c’est d’en voir partout et la deuxième c’est de n’en voir nulle part.

Mon opinion

Quant à savoir qui est responsable des attentats de Madrid, je ne crois ni à la culpabilité des Islamistes ni à celle de l’ETA.  Je rapproche cet attentat (et d’autres) de ce qui s’était passé dans les années 70 et 80 en Italie et partout en Europe : la stratégie de la tension.  L’attentat de Madrid a été organisé par des professionnels qui ont fait usage d’explosifs brisants (semtex) de qualité militaire, ceci est clair à partir du moment où l’on sait qu’aucune de ces bombes ne contenait de clous ou de vis destinés à servir de shrapnels.  Les victimes ont été tuées par concussion ou brûlure.  Or ce type d’explosif ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval et est impossible à fabriquer de manière artisanale.  Ceci est à comparer à l’attentat de Bologne dont on sait aujourd’hui que les explosifs utilisés sortaient d’un dépôt secret d’armement militaire (OTAN).

Et je crois que lorsque les autorités espagnoles ont réalisé ceci, elles n’ont rien eu de plus pressé que d’orienter l’enquête vers quelque chose de plus « socialement acceptable », le bouc émissaire idéal.  D’ailleurs, les premiers jours, c’était la piste de l’ETA qui était privilégiée.  Et puis, des éléments comme la fameuse kangoo apparaîtront, puis une improbable bombe non explosée…  Autant d’éléments qui se révéleront être des fabrications pures et simples.

Le documentaire

Je ne saurais terminer cet article sans vous présenter le documentaire, qui est aujourd’hui en accès libre sur Youtube.  Il dure 1h12 et est de très bonne facture.  Réalisation, montage, musique, c’est sans conteste un travail professionnel qui se dévore comme un bon polar.

Bon visionnage !

Éclairage (14.09.2017)

Ci-dessous, une interview de Cyrille Martin par un journaliste mexicain, L. Alberto Rodriguez, à paraitre dans plusieurs médias latino-américains.

1. Que penses-tu de la montée de la droite nationaliste en Europe  ?

C’est un phénomène auquel il fallait s’attendre étant donné la période de crise économique qui s’aggrave depuis des décennies. On sait bien que la grande crise des années 20 et 30 a créé un climat très favorable aux extrêmes droites dans toute l’Europe. Ce qui est moins médiatisé, bien que les historiens l’aient prouvé de manière irréfutable, c’est que ces extrêmes droites ont bénéficié du soutien du grand patronat pour parvenir au pouvoir. Le grand capital voyait en effet d’un très bon œil que la colère des gens touchés par la crise économique soit canalisée vers des boucs émissaires, juifs par exemple, plutôt que vers ceux qui étaient aux commandes de l’économie.

Il faut absolument éviter que l’Histoire se répète aujourd’hui avec la minorité musulmane. Un des éléments qui alimente l’hostilité envers elle est l’idée que l’islam ferait d’eux des terroristes en puissance. C’est pour désamorcer ce raisonnement que j’ai fait ce documentaire, qui montre que dans un cas significatif, puisque l’attentat de Madrid est le pire qu’ait connu l’Europe, un musulman est injustement condamné et emprisonné, et à travers lui l’islam faussement incriminé.

2. Considères-tu que l’islamophobie est un climat généralisé en Europe  ?

Je ne dirais pas «  généralisé  » dans le sens où il toucherait la majorité de la population, mais c’est en augmentation. Ce que je trouve le plus inquiétant au sujet de l’islamophobie, c’est qu’elle peut avoir des conséquences décuplées à cause du fait qu’elle recoupe un autre phénomène, aux origines complètement différentes : le rejet motivé par d’autres raisons que cette religion, qui existe parfois envers les populations d’origine immigrée. Pour bien saisir les enjeux, je crois qu’il est important de revenir à grands traits sur ce phénomène de rejet qui n’a rien à voir avec la religion. Le sujet est complexe et à mon avis, on ne peut pas juger qui est le bon et qui le méchant, comme le font malheureusement la plupart des commentateurs, quel que soit le camp qu’ils aient choisi. Je crois d’ailleurs qu’il est important d’expliciter les choses, d’en donner une conscience la plus large possible, en prenant en compte tous les points de vue en présence dans la cocotte-minute qu’est la société française. C’est le moyen le plus efficace pour désamorcer les réactions en chaîne dont on ne saurait trop prudemment se prémunir, en ces temps où se multiplient les actes terroristes, attribués (parfois faussement, on l’a vu) à des musulmans.

Je précise que je n’ai jamais habité dans une de ces cités où se concentrent les populations d’origine immigrée  ; mais pendant ma scolarité, j’ai passé quatre ans dans le collège d’un de ces quartiers dits sensibles. L’hostilité que j’ai pu constater de la part de certains français autochtones envers ceux d’origine immigrée, venait généralement d’un ras-le-bol de ce qu’on peut appeler «  l’attitude racaille  » plus répandue chez eux, plutôt que de leur religion musulmane. Cette attitude et cette mentalité «  racaille  » a ses codes vestimentaires, de langage et de comportement  ; codes caractérisés par l’agressivité, ingrédient nécessaire pour faire un bon caïd, et où la «  rage  » et la «  haine  » sont quasiment considérées comme des vertus. Une raison centrale pour laquelle cette mentalité s’est développée dans ces milieux sociaux (particulièrement touchés par le chômage et la précarité), est qu’aux yeux des plus jeunes, le modèle du délinquant est, somme toute, plus enviable que celui de l’ouvrier, du travailleur honnête, qui rencontre plus de difficultés économiques. Je ne veux évidemment pas dire qu’ils choisissent en majorité la délinquance, mais dans ce contexte social tendu, chacun se retrouve poussé à «  montrer les muscles  » pour éviter les problèmes au quotidien. Les hommes d’affaires à la tête des télévisions et des radios ont d’ailleurs cyniquement promu ce modèle, en popularisant le gangsta rap par exemple, très développé en France.

Un autre facteur légitime ce modèle, à travers un discours très répandu qui présente leur pays, la France, comme irrémédiablement malhonnête avec les gens d’origine immigrée. Grosso modo, ce discours réduit l’histoire du pays à la seule colonisation qui, sans vouloir la minimiser, est un chapitre parmi d’autres dans une Histoire humaine dominée par l’exploitation de l’homme par l’homme selon toutes les modalités. Or il ne faut surtout pas oublier qu’il a existé dans cette histoire des moments plus réjouissants et plus conformes à la devise  «  Liberté, Égalité, Fraternité  » (Révolution Française, Révolutions de 1848, Commune, Front Populaire, CNR, Mai 68), et que d’autres moments comme ceux-ci sont encore possibles.

Pour revenir à la question de l’islamophobie, il me semble qu’il y a de plus de plus de confusion dans les débats, dans le sens où on met sur le dos de l’islam des problèmes dont l’origine se trouve en réalité ailleurs. Cela dit, sur certains points, comme le statut des femmes, il peut y avoir convergence entre «  l’attitude racaille  » et un islam traditionnel, celui des populations rurales du Maghreb, dont sont issues la plupart des immigrés économiques (le patronat français préférant recruter dans ces zones plutôt que dans les zones urbaines potentiellement plus politisées). Il faut aussi avoir en tête qu’un langage émaillé de référence à la religion peut traduire une volonté de correspondre au stéréotype du mafieux tel qu’il est véhiculé par le cinéma, plutôt qu’à une adhésion profonde à cette religion.

3. Dans ton documentaire tu abordes la manipulation médiatique. Quelle image les médias donnent ils des musulmans et des réfugiés?

Effectivement sur ces deux sujets, on peut estimer que le traitement médiatique est manipulateur, mais selon des modalités très différentes  :

  • Pour les musulmans, on voit dans mon documentaire que les médias, dans leur quasi-totalité, n’ont pas fait le travail de critique et de vérification basique des faits (qui devrait être le leur), alors que les audiences du procès de l’attentat de Madrid montrent clairement que Jamal Zougam est innocent, malgré le verdict du juge. C’est du mensonge par omission, dans le sens où la grande majorité des Espagnols croit à la culpabilité de Zougam pour la simple raison qu’elle n’a pas encore vu les images des moments clés du procès, passées sous silence par les médias. Ces médias ont failli à leur rôle de quatrième pouvoir, censé pondérer les trois autres  ; ils participent ainsi à cautionner le cliché, qui s’installe petit à petit dans les esprits, selon lequel l’islam mène régulièrement au terrorisme. Dans le même ordre d’idée, je trouve très frappant le peu de questionnement sur le rôle éventuel joué par le captagon, la fameuse drogue des soldats de daech, lors des attentats de ces dernières années, à la voiture bélier et au couteau. La question est pourtant importante puisqu’il s’agit de savoir si leur fanatisme est provoqué par un endoctrinement strictement religieux, ou plus prosaïquement par cette drogue, qui fait perdre pied avec la réalité et rend manipulable et sanguinaire, ainsi que les témoignages du Bataclan le suggéreraient. Il est d’ailleurs regrettable que les terroristes soient systématiquement abattus, parfois plusieurs jours après les faits, privant l’institution judiciaire de la possibilité de les interroger et de tirer cette question au clair.
  • Pour les réfugiés, les médias font une couverture très détaillée de la récente «  crise migratoire  ». Il faut se poser la question des raisons d’une telle couverture médiatique. Est-elle due à un élan de solidarité spontané de la part des équipes de journalistes  ? Ou les multinationales qui possèdent la majorité des médias trouvent-elles un intérêt à braquer le projecteur dans cette direction  ? Si des manifestations de solidarité avec les gens en détresse sont toujours appréciables, il faut aller au-delà de l’émotion et analyser froidement l’impact que cette campagne médiatique produit sur le spectateur lambda, dont les conditions de vie sont de plus en plus précaires en ces temps de crise. Il y a de grandes chances qu’il voit le migrant comme un concurrent potentiel sur un marché du travail, où il y a de moins en moins d’emploi, et où le migrant acceptera sans doute des conditions de travail plus dures que les siennes. C’est le point de vue qu’expliquait récemment le célèbre réalisateur anglais Ken Loach à propos de la manière dont sont perçus les migrants baltes dans les zones agricoles de son pays. Les organisations (partis, associations, etc.) dont le soutien aux migrants est médiatisé, devraient peut-être se demander d’où vient l’intérêt des médias pour leur action. Est-il désintéressé  ? Ou s’agit-il d’une manœuvre, visant avant tout à persuader le spectateur lambda que l’action de ces organisations va à l’encontre de ses intérêts personnels, et à le dissuader de voter pour ces partis  ?

4. Que peut-on faire pour combattre les maux de l’islamophobie et la manipulation médiatique  ?

Pour attaquer ces problèmes à la racine, il faut améliorer l’intégration des populations d’origine immigrées. Et cette intégration, qui implique le sentiment d’avoir sa place dans la société, s’est toujours faite en priorité par le monde du travail. C’est la raison principale pour laquelle, en France, les différentes vagues d’immigrés se sont bien intégrées jusqu’au moment où le chômage de masse est apparu dans les années 70. La bonne nouvelle, c’est que cette pénurie d’emploi n’est pas irrémédiable, car il faut bien avoir conscience qu’un des objectifs de nos gouvernements est en réalité de maintenir un taux de chômage suffisamment élevé, objectif qu’ils ne peuvent évidemment pas avouer s’ils veulent être élus et réélus. C’est tout simplement la loi de l’offre et de la demande  : sur le marché du travail, l’oligarchie a besoin que les emplois soient rares pour que les candidats acceptent toujours plus de sacrifices dans leurs conditions de travail. C’est le fameux chantage à l’emploi, qui empêche aux employés de négocier des augmentations. Le capital a ainsi pu multiplier ses profits au détriment des salaires, faisant passer une dizaine de points du PIB de la rémunération du travail vers celle du capital en quelques décennies dans le cas français. L’école néolibérale formule à mots couverts cette stratégie d’un «  volant de chômage  » sous l’acronyme anglais de N.A.I.R.U. , soit «  Taux de Chômage ne faisant Pas Accélérer l’Inflation  ». Si on préfère le vocabulaire marxiste, on parlera de «  l’armée de réserve industrielle  ». Le chômage n’est donc pas une fatalité mais un choix de société non-explicité, et plusieurs stratégies ont été proposées pour en venir à bout. Personnellement je trouve moins convaincante l’option du revenu universel que celle du partage du temps de travail (par exemple la semaine de 4 jours, sans baisse de salaire puisqu’il n’y aurait plus de cotisation chômage, ni surtout de chantage à l’emploi, et donc possibilité de négocier des augmentations), en écartant l’illusoire et polluante option du retour de la croissance à 2 chiffres.

Il faut noter au passage que si le Medef fait des déclarations si favorable à l’immigration, c’est qu’il trouve un intérêt sonnant et trébuchant à maintenir une forte concurrence sur le marché de l’emploi, et non pas qu’il a foi dans les success stories et autres contes de fées de quelques informaticiens immigrés dans la sillicon valley. En résumé, la sortie du chômage de masse permettrait de faire coup double, en améliorant les conditions de vie des classes populaires en général et de celles d’origines immigrées en particulier, améliorant leur intégration et apaisant les tensions dont on parlait précédemment.

5. Que l’art peut-il faire  ?

L’art peut servir à faire prendre conscience du point de vue d’autrui, du contexte dans lequel il vit et il pense. Mais attention, car comme les médias, il peut aussi servir à manipuler

6.  Quel rôle a le sionisme israélien sur le climat d’islamophobie qu’on vit dans le monde  ?

Je ne pense pas que le sionisme soit à l’origine de ce climat, mais c’est certain que le gouvernement israélien actuel trouve un intérêt dans la diffusion de l’islamophobie, qui peut entraîner un courant de sympathie avec le puissant mais petit État israélien, coincé au milieu de grands voisins musulmans. Le conflit israëlo-palestienien est un facteur aggravant dans les tensions avec les musulmans, mais même si l’État d’Israël n’avait pas été fondé, je crois que ces tensions existeraient, ne serait-ce que parce qu’une des plus vieilles et plus efficaces stratégies de conservation du pouvoir est celle de diviser pour mieux régner, qui nécessite qu’une population soit divisée selon un critère ou un autre.

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Philippe Huysmans

Webmaster du Vilain Petit Canard, citoyen de nationalité belge, marié et père de deux enfants. Je vis en Belgique et j’exerce la profession d’Informaticien à Bruxelles. Mes articles