Vaccination obligatoire, les questions qui piquent

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A l’heure où le gouvernement français s’apprête à voter une loi étendant l’obligation vaccinale à 11 vaccins, il n’est pas inutile de faire le point sur les faits, parfois méconnus du grand public, afin de pouvoir se forger une opinion en connaissance de cause.

Propos liminaire

On ne peut que déplorer que tant du côté des défenseurs de cette loi, que du côté des anti-vaccins, les positions sont raidies au point que plus personne ne prend la peine d’écouter les arguments d’en-face, et qu’on sombre régulièrement dans la caricature et l’invective d’un côté, dans l’anathème et la sophistique de l’autre. Cet article a été ardu à réaliser, parce que le sujet est vaste, généralement très mal cadré (on répond à des questions qui ne devraient pas se poser), les sources sont plutôt difficiles d’accès, et la majorité des médias dominants a, comme de coutume, couvert ce dossier en prenant résolument fait et cause pour la position défendue par le gouvernement[1].

Au-delà de la dangerosité réelle ou supposée des sels d’aluminium utilisés comme adjuvant dans les vaccins, la première question à se poser est celle de l’utilité, ou plutôt, de l’impérieuse nécessité, en termes de santé publique, qui justifierait l’étendue de l’obligation vaccinale.

Dans la mesure où la campagne du gouvernement a été largement axée sur le cas particulier de la rougeole, et puisque nous disposons de statistiques détaillées, tant au niveau français qu’au niveau européen et mondial, c’est principalement sous l’angle de cette maladie que nous présenterons une réfutation des arguments, basée sur des sources fiables.

Ainsi, nous commencerons par la maladie (la rougeole), pour continuer par une analyse comparée de la couverture vaccinale, pour terminer sur le sujet tant controversé de la dangerosité (ou pas) des sels d’aluminium.

La rougeole – maladie infantile bénigne ou fléau redoutable ?

La réponse est double, et il convient de contextualiser pour mieux en comprendre les raisons. Chez nous, en occident, il s’agit plutôt d’une maladie infantile bénigne, et c’est encore ainsi qu’on pouvait en lire la description dans Le Concours médical de 1976.

Aujourd’hui, les autorités sanitaires définissent comme une « une infection virale hautement contagieuse et potentiellement grave ». Cette perception radicalement différente de la dangerosité de la maladie est probablement à attribuer au fait qu’il y a quarante ans, la médecine avait d’autres chats à fouetter, et quelques soucis plus urgents en matière de santé publique. Il faut dire aussi qu’on revenait de loin : en 1906, les décès dus à la rougeole s’établissaient à près de 3.700 par an en France pour tomber naturellement à une vingtaine, en 1983, date de l’introduction de la première campagne de vaccination (ROR). Soit une diminution de 9995% en 77 ans, grâce aux antibiotiques, aux mesures prophylactiques, et à l’amélioration des conditions de vie.

Vous aurez noté que « bénigne » ou « potentiellement grave » ne signifie rien, en soi. On peut parfaitement mourir des suites de complications d’une maladie bénigne, et d’une manière générale, même respirer est une activité potentiellement dangereuse. Il convient donc de quantifier cela au moyen des statistiques de mortalité, respectivement en Occident et dans le reste du monde.

Mortalité de la rougeole dans les pays industrialisés

Âge Mortalité (/100.000)
< 1 43
5-9 10
20 > 85

Soit, à l’âge ou les enfants ont le plus de chances de l’attraper (5-9), une mortalité de 1/10.000[2]. Si ce n’est pas négligeable, ce n’est pas non plus la grippe espagnole (avec une mortalité tournant autour de 3%). Il faut ajouter que les enfants de moins d’un an dont la mère a fait (complètement) la rougeole sont en principe protégés durant cette période par les anticorps transmis par celle-ci.

Dans les pays en voie de développement

En Afrique, mais aussi en Asie et plus généralement dans les pays pauvres, le taux de mortalité oscille entre 3% et 6%, ce qui en fait une des principales causes de mortalité infantile dans ces régions[2].

Donc invoquer sans cesse la rougeole comme « une des premières causes de mortalité infantile » est d’une mauvaise foi consommée, et on ajoute l’outrage à l’insulte. Parce que si cette affection tue des quantités d’enfants, ce n’est pas en Europe, ni même en Occident, mais bien en Afrique et plus généralement dans tous les pays du tiers monde. La raison en est simple, ce n’est pas la rougeole seule, qui tue, mais le manque d’accès aux soins, la malnutrition et une hygiène déplorable, qui se conjuguent pour favoriser des complications, trop souvent fatales. Et qu’on le veuille ou non, c’est bien l’occident, qui meurt de trop bouffer, qui ne sait pas trouver les moyens nécessaires pour résoudre les problèmes les plus élémentaires dans ces pays, mais trouve bien, chaque fois qu’il le veut, les moyens d’aller y faire la guerre à grands frais pour y piller les matières premières à vil prix, laissant les populations exsangues, parfois sans même un accès à l’eau potable. En d’autres termes, c’est la misère qui tue, bien plus que la maladie.

Prévalence de la maladie, en France, en 2017

On nous parle de « résurgence de la maladie », quand ce n’est pas carrément « d’épidémie ». Qu’en est-il exactement ?

Cas de rougeole par mois – Déclarations obligatoires, France, Janvier 2008 – Août 2017

Dans ce graphique produit par l’INVS, les données spécifiques à la période 10/2011 jusqu’à 08/2017 ont été extraites et replacées spécifiquement dans un graphique situé en haut à droite, ce qui permet de recaler l’échantillonnage et de recalculer l’échelle verticale sur base du pic le plus important de l’échantillon (aux environs de mars 2015). Il n’en reste pas moins que les valeurs les plus élevées n’excèdent pas 140 pour un mois donné sur cette période, et que la moyenne est nettement en dessous. Ou comment transformer les Vosges en Himalaya par la magie des échelles et des échantillons bien choisis. Après tout, qui regarde les légendes ?

Voyons un peu ce qu’en dit l’Agence de la Santé Publique France

Situation épidémiologique en France

En France, depuis l’épidémie de 2008-2012 au cours de laquelle près de 24 000 cas de rougeole ont été déclarés dont 10 décès, le nombre de cas a diminué au cours des trois années suivantes, avec 260 à 360 cas déclarés chaque année. En 2016, seulement 79 cas de rougeole ont été déclarés témoignant d’une circulation moindre du virus de la rougeole, mais l’augmentation du nombre de cas depuis le début de 2017 fait craindre une recrudescence de la maladie au cours du printemps. La circulation du virus est active dans plusieurs départements et la Moselle est actuellement le plus affecté avec un foyer de plus de 50 cas. Au total, 2 cas d’encéphalite et 7 pneumopathies graves sont à déplorer depuis le début de l’année sur le territoire. Comme en Roumanie, 85 % des cas français sont observés chez des personnes non vaccinées, dont des enfants de moins d’un an (15 %) particulièrement à risque de complication, et qui, en raison de leur jeune âge, ne peuvent être protégés qu’indirectement par la vaccination de leur entourage.

Donc une à deux victimes par an, ce qu’on pourrait comparer à un autre problème de santé publique, les 50.000 morts annuels liés à l’alcool…

L’étrange épidémie (extrêmement) meurtrière de rougeole en Roumanie

Dans un article du Parisien, daté du 12 juillet 2017, on pouvait lire ceci :

La rougeole fait 35 morts en un an en Europe, l’OMS recommande la vaccination

Alors qu’en France le gouvernement souhaite rendre obligatoire huit vaccins supplémentaires, dont celui de la rougeole, l’Organisation mondiale de la Santé s’alarme de la recrudescence de cette maladie en Europe.

L’infection a fait 35 morts durant les douze derniers mois sur le continent, dont 31 en Roumanie. Le dernier décès déploré est celui d’un garçon de 6 ans, en Italie, où 3300 cas de rougeole ont été recensés et où un autre décès a été attribué à la maladie depuis juin 2016. Une personne est également morte en Allemagne et une autre au Portugal.

35 décès dus à la rougeole… dont 31 en Roumanie ?!

Vous avez bien lu, 35 morts au total, dont 31 pour la seule Roumanie. C’est assez gênant, quand on sait que le vaccin RRO (rougeole – rubéole – oreillons) est obligatoire en Roumanie. Ça ne veut pas dire que le vaccin ne serait pas efficace, mais peut-être, simplement que la couverture vaccinale serait insuffisante en dépit de l’obligation. On ne peut s’empêcher de noter par ailleurs que la Roumanie est un des pays les plus pauvres d’Europe, et que certaines populations (Roms) ont peut-être encore un accès insuffisant au système de soins de santé.

Quoiqu’il en soit, si l’on compare la Roumanie, où l’obligation vaccinale existe, avec le reste des pays européens dont la moitié n’ont aucune obligation vaccinale, pour un total de 4 morts sur la même période, on comprend que la couverture vaccinale effective est probablement moindre en Roumanie. La population roumaine s’établit à 19,9 Mhab, et celle du reste de l’UE à 491,9 Mhab. On a d’une part 31/19,9=1,56 décès/Mhab contre 4/491,9=0,08 décès/Mhab, soit une mortalité 191 fois supérieure en Roumanie comparée au reste de l’UE.

Invoquer la nécessité de l’obligation vaccinale pour atteindre un taux de 95% de vaccination qui serait de nature à éliminer le virus à l’état sauvage en Europe est ridicule tant que le virus reste endémique dans d’autres pays, y compris de l’UE. Cela pourrait même provoquer à terme des épidémies bien plus mortelles chez des individus vaccinés et dont l’immunité tendrait à disparaître, les amenant à déclarer la maladie dans une tranche d’âge où les complications sont nettement plus fréquentes et létales (8,5 fois).

Extrait de « Vaccinations, les vérités indésirables » édité aux éditions Dangles

Par Michel Georget
Agrégé de Biologie, professeur honoraire des classes préparatoires aux grandes écoles biologiques

Persuadés qu’une dose d’un puissant vaccin atténué protégerait toute la vie, les Etats-Unis ont planifié une vaccination à grande échelle en 1965 et obtenu rapidement une chute spectaculaire des cas ; mais, vers la fin des années 1980, leur nombre a commencé à réaugmenter fortement avec une létalité plus élevée et un déplacement vers les très jeunes nourrissons et les adultes comme l’avait prédit le Pr Bastin 10 ans auparavant. Cela a conduit les responsables américains à recommander un rappel depuis 1989.

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, un phénomène identique s’observe actuellement en France et en Suisse, d’où la campagne actuelle pour inciter à faire un rappel à l’âge de 6 ans, en attendant peut-être un second rappel vers 15 ans.

Cette modification de l’épidémiologie de la rougeole n’est paradoxale qu’en apparence. Elle s’explique très bien par le fait que l’immunité vaccinale est moins durable que celle conférée par la maladie. L’évolution se fait alors en deux phases :

– Dans un premier temps, la vaccination confère une certaine immunité. Le virus sauvage continuant à circuler, les réinfections des sujets vaccinés jouent le rôle de rappel et renforcent cette immunité. Le groupe des sujets réceptifs diminue donc et le nombre des cas chute.

– Dans la période qui suit, la circulation du virus sauvage s’étant réduite en raison du moindre nombre de malades, les réinfections deviennent plus rares et le rappel qu’elles produisaient disparaît. L’immunité vaccinale s’évanouissant au fil des ans, il apparaît progressivement une population d’adultes non protégés, parmi lesquels des femmes qui ne transmettront plus d’anticorps au cours de leurs grossesses. Les nouveau-nés deviennent donc réceptifs au même titre que les adultes.

Étrange que les autorités sanitaires, pas plus que la presse, ne relaient ces simples réalités scientifiques ? Qu’est-ce qu’on propose, dans ce cas ? Encore plus de vaccins ?

Analyse comparative des couvertures vaccinales en Europe

Dans cette section, nous comparerons les différentes obligations vaccinales dans 27 pays de l’UE, plus l’Islande et la Norvège, étude compilée dans un document intitulé « Mandatory and recommended vaccination in the EU, Iceland and Norway : results of the VENICE 2010 survey on the ways of implementing national vaccination programmes » publié en mai 2012 par l’European Centre for Disease Prevention and Control (ECDC).

Toutefois, le tableau ne se prêtant pas bien à des comparaisons, je l’ai remis en forme en transformant des abréviations en chiffres, en ne conservant que la qualification la plus élevée, attribuant un code de couleur à chaque valeur, puis en triant le tableau dans l’ordre des pays ayant la plus importante couverture à la moins importante sur base des totaux (dernière ligne).


A noter que les données prises en compte pour la France sont celles qui seront d’application au 1er janvier 2018. Par contre, le tableau n’intègre pas la récente modification en termes d’obligation vaccinale en Italie.

Pour rappel, voici les 11 vaccins qui seront obligatoires en France dès le 1er janvier 2018 :

Diphtérie Coqueluche Rubéole Pneumocoque
Tétanos Rougeole Hépatite B Méningocoque C
Poliomyélite Oreillons Haemophilus influenzae (Hib)

Tableau de comparaison des politiques vaccinales dans l’UE, plus l’Islande et la Norvège

Points Abréviation Signification
5 MA Obligatoire pour tous
4 MR Obligatoire pour les groupes à risque
3 RA Recommandé pour tous
2 RR Recommandé pour les groupes à risque
1 R Recommandé
0 A Absence de recommandation

Politique vaccinale comparée – partie 1

Partie 1/2 LV FR PL SK CZ BG SI HU GR RO IT BE LU EE MT
Diphtérie 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 3 3 3 5
Hib 5 5 5 5 5 5 5 5 3 5 3 3 3 3 3
Hépatite A 2 2 2 4 4 2 2 4 3 2 0 2 2 3 2
Hepatite B 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 4 3 3 3
Papillomavirus 5 1 1 1 1 1 1 0 1 1 1 1 1 1 0
Grippe 2 2 2 4 2 2 2 2 2 2 2 2 2 3 3
Méningocoque C 2 5 2 2 2 0 2 0 3 0 3 3 3 2 0
Pneumocoque 5 5 4 5 4 5 2 3 3 0 3 3 3 2 2
Rougeole – Oreillons – Rubéole 5 5 5 5 5 5 5 5 3 5 3 3 3 3 3
Coqueluche 5 5 5 5 5 5 5 5 3 5 3 3 3 3 3
Poliomyélite 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 3 3 5
Rotavirus 5 0 3 0 0 3 3 0 0 0 0 3 3 2 0
Tétanos 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 3 3 3 5
Tuberculose 5 4 5 5 4 5 2 5 3 5 2 0 2 3 3
Varicelle 5 2 2 0 2 0 2 0 3 0 3 2 3 2 2
Totaux 66 56 56 56 54 53 51 49 47 45 43 40 40 39 39

Politique vaccinale comparée – partie 2

Partie 2/2 AT IR CY DE ES GB LT FI NL DK PT IS NO SE
Diphtérie 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3
Hib 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3
Hépatite A 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 0 2 0 0
Hepatite B 3 3 3 3 3 2 3 2 2 2 3 2 2 2
Papillomavirus 1 1 0 1 1 1 0 0 1 1 1 0 1 1
Grippe 2 2 2 2 2 2 2 3 2 2 2 2 2 2
Méningocoque C 3 3 3 3 3 3 2 0 3 2 3 3 0 0
Pneumocoque 3 3 3 3 3 3 2 3 3 3 2 2 3 3
Rougeole – Oreillons – Rubéole 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3
Coqueluche 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3
Poliomyélite 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3
Rotavirus 3 0 0 0 0 0 0 3 0 0 0 0 0 0
Tétanos 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3
Tuberculose 0 3 2 0 0 2 3 2 2 0 3 0 2 2
Varicelle 2 2 3 3 3 2 2 0 0 2 0 2 0 0
Totaux 37 37 36 35 35 35 34 33 33 32 32 31 28 28

Ci-dessous, sous forme graphique, le total des points additionnés pour chaque pays

Abréviations ISO des noms de pays

ISO PAYS ISO PAYS
LV Lettonie AT Autriche
FR France IR Irlande
PL Pologne CY Chypre
SK Slovaquie DE Allemagne
CZ République Tchèque ES Espagne
BG Bulgarie GB Grande-Bretagne
SI Slovénie LT Lituanie
HU Hongrie FI Finlande
GR Grèce NL Pays-Bas
RO Roumanie DK Dannemark
IT Italie PT Portugal
BE Belgique IS Islande
LU Luxembourg NO Norvège
EE Estonie SE Suède
MT Malte

Remarques

La France arrive(ra) deuxième, juste derrière la Lettonie en termes d’obligations (total), ex-aequo avec la Pologne et la Slovaquie.

16 pays, dont 14 de l’UE n’ont aucune obligation de vaccination (s’étendant à toute la population), soit la moitié de l’Union Européenne.

Aucune obligation vaccinale généralisée
Luxembourg Chypre Lituanie Portugal
Estonie Allemagne Finlande Islande
Autriche Espagne Pays-Bas Norvège
Irlande Royaume-Uni Dannemark Suède

Un seul pays n’a qu’une seule obligation vaccinale (s’étendant à toute la population), la Belgique, pour la polio.

Les pays ayant la plus large obligation vaccinale sont tous des pays baltes ou d’Europe de l’Est, à l’exception de la France, dès l’entrée en vigueur de la nouvelle loi.

ISO PAYS nVac
LV Lettonie 14
FR France 11
SK Slovaquie 11
BG Bulgarie 11
PL Pologne 10
HU Hongrie 10
CZ République Tchèque 9
SI Slovénie 9

Pour le dire autrement, aucun autre pays de l’Europe « historique » n’impose d’obligation vaccinale généralisée, à l’exception de la Belgique, et seulement pour la polio, depuis 1967.

Est-ce que cela veut dire que les Anglais, les Allemands ou les Espagnols ne sont pas vaccinés ? Bien sûr que non ! La majorité des parents en Europe vaccinent leurs enfants sur base des recommandations des autorités après consultation avec leur médecin généraliste ou le pédiatre. Et dans bien des cas, j’imagine que cela se limitera au fameux vaccin polio plus éventuellement le trivalent (Rougeole – Rubéole – Oreillons).

Sels d’aluminium comme adjuvant : vraiment inoffensifs ?

Le problème est que nous nous trouvons en face d’une question éminemment pointue à laquelle seuls pourraient répondre des toxicologues et des médecins, après y avoir consacré une étude scientifique sur un échantillon significatif, et publié les résultats ainsi que le protocole dans une revue scientifique à comité de lecture. À partir du moment où les seules études disponibles traitent des effets secondaires, et sont issues des retours lors des essais cliniques, ou après la commercialisation des vaccins; et que d’autre part ces documents émanent des fabricants eux-mêmes, on peut raisonnablement douter de leur objectivité, même sans préjuger de leur bonne foi.

Le fait est que la tendance actuelle est à discréditer ou à pousser sous le tapis tous les travaux menés par des scientifiques qui n’iraient pas dans le sens souhaité. Ainsi, Ce n’est pas la théorie qui est jugée, mais la crédibilité des scientifiques selon qu’ils défendront la thèse dominante, ou pas.

Heureusement, de temps à autre, il est des avis dont on ne peut pas faire comme s’ils n’existaient pas. Ainsi en est-il des résultats de l’étude du Professeur Romain Gherardi, chef du service de pathologies neuromusculaires à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil. Selon cette étude, financée par l’Agence du médicament, la présence d’aluminium dans des vaccins pourrait, dans certains cas, entraîner un risque pour la santé.

De l’aluminium, il y en a partout, jusqu’à l’eau ou le dentifrice. Pourtant, nous nous portons bien…
Nous en mangeons même tous les jours ! Sauf que 99,7 % de cet aluminium ressort par voies basses et 80 % des 0,3 restants, soluble, est éliminé par les reins. C’est la grande différence avec le vaccin où, du fait de l’injection dans le muscle, il passe entièrement la barrière cutanée. Sous une forme d’agrégats insolubles, il est propulsé à l’intérieur de notre organisme où il s’installe.

Avec quelles conséquences ?
Nos études montrent qu’à trop rester dans les cellules, il peut provoquer un burn-out immunitaire, c’est-à-dire fatiguer notre système immunitaire, voire le dérégler. Nous faisons le lien entre la myofasciite à macrophages (une lésion musculaire, mais tous les chercheurs ne sont pas d’accord sur ses causes NDLR), et la multiplication du syndrome de fatigue chronique associée à des troubles cognitifs.

Le DT-polio en contient, des millions d’enfants sont vaccinés et il y a très peu de problèmes !
L’immense majorité ne présente en effet aucune atteinte clinique du système nerveux. Mais l’augmentation du nombre d’injections risque d’augmenter mécaniquement le nombre de problèmes. Notre étude pointe également qu’il y aurait une prédisposition génétique, d’où la nécessité de poursuivre nos recherches pour confirmer, comprendre et y remédier. (…)

Plus inquiétant, sans doute, le fait que les autorités n’ont montré aucun signe laissant penser que le sujet les intéressait alors même que le rapport dit qu’il faut approfondir les études. « En finançant l’essai, l’ANSM s’est donné bonne conscience et puis basta. »

Les vaccins qui contiennent des sels d’aluminium utilisés comme adjuvants

Vaccins contenant du sel d’aluminium
Diphtérie – Tétanos – Poliomyélite
Coqueluche
Hépatite B
Pneumocoques
Méningocoque C
Papillomavirus humain

Conclusion

Nul besoin d’être médecin soi-même pour comprendre que l’empressement du gouvernement à légiférer pour étendre l’obligation vaccinale ne trouve aucune justification dans une urgence sanitaire quelconque. L’alcool, le cancer, et les maladies cardio-vasculaires font infiniment plus de dégâts que des maladies comme la rougeole, sans que cela n’émeuve plus que ça l’exécutif qui parle de réduire toujours plus les dépenses de soins de santé : le « coût » de la sécurité sociale.

Ainsi, je citerai le Prof. Gherardi : « Ce que les gens détestent c’est d’être contraints sans être convaincus. Si on leur disait ‘ok, certains posent problème mais on va faire des recherches et trouver des solutions‘ ils seraient beaucoup moins méfiants. ». Et j’ajouterais que si les gens n’ont pas été convaincus, c’est parce que le discours des autorités n’est pas convaincant !

Les drôles d’accointances de la Ministre de la santé

Les différentes missions rémunérées par l’industrie pharmaceutique de Mme Agnès Buzyn ne sont pas vraiment de nature à rassurer les plus sceptiques quant à la neutralité de son point de vue, pour dire le moins :

De 1998 à mars 2011, elle organise un congrès annuel sur la greffe de moelle, tâche rémunérée par le laboratoire pharmaceutique Genzyme10. De 2002 à 2006 elle dirige une équipe Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) travaillant sur l’immunologie des tumeurs à l’Institut Cochin. De 2005 à 2011, elle est également rémunérée pour intervenir dans des congrès concernant trois médicaments permettant de lutter contre la leucémie myéloïde chronique : le Glivec, le Tasigna (produits par Novartis) et le Sprycel (produit par Bristol-Myers Squibb)10. Elle entre au conseil consultatif (advisory board) de ce dernier médicament en 2007, et des deux autres en 2008, rôle qu’elle occupe jusqu’en mars 201110 tout en exerçant de nombreuses fonctions au sein d’organismes publics, ce que Le Canard enchaîné a qualifié de « léger conflit d’intérêt ». Source : Wikipedia

Intégrité physique

La raison pour laquelle aucun pays européen « historique » n’avait légiféré pour imposer une obligation vaccinale (en dehors de la polio et de la diphtérie) est simple à comprendre. Il s’agit à proprement parler d’une atteinte à l’inviolabilité, l’intégrité du corps humain. Bien sûr, nous dira-t-on, la loi prévoit pareilles exceptions :

La jurisprudence des hautes cours européennes tolère les atteintes limitées au principe de l’intégrité physique commises dans un but de prévention prophylactique (vaccins), c’est à condition qu’elles soient :

  • 1. effectuées pour la protection de la vie,
  • 2. proportionnées à leur but (CEDH, 9.10.77 ; C. É., 26.11.1), (3)
  • 3. soumises à enquête officielle.

Source : Wikipedia

Mais il me semble que les conditions 2 et 3 restent largement à établir !


Post Scriptum

La nouvelle loi de couverture vaccinale ne peut pas être totalement disjointe de la crise des migrants qui sévit en Europe depuis 2011/2012. Parce que si des maladies comme la tuberculose, la polio ou la diphtérie ont pratiquement disparu chez nous, elles restent parfois endémiques dans les pays d’origine des migrants. Quand vous voulez vous rendre dans l’un de ces pays, vous devez impérativement être vacciné contre un certain nombre de pathologies spécifiques. Mais quand ce sont les pathologies qui viennent à vous ?

Source : wikipedia

Notes

[1] À l’exception notable du Parisien qui à plusieurs reprises, a présenté des points de vue plus équilibrés.

[2] INVS – Surveillance de la rougeole en France Bilan et évolution en vue de l’élimination de la maladie. Page 8, 2.2.4 (Létalité).

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Philippe Huysmans

Webmaster du Vilain Petit Canard, citoyen de nationalité belge, marié et père de deux enfants. Je vis en Belgique et j’exerce la profession d’Informaticien à Bruxelles. Mes articles